Coupe d’Algérie de football La JSK rejoint le clan des éliminés

Si la JS Kabylie a frappé un grand coup en s’offrant le scalp du Wydad Casablanca (1-0) en Ligue des champions d’Afrique, ce mardi c’est le Safaa Khemis Association Football qui a eu son dernier mot en humiliant les Canaris du Djurdjura en Coupe d’Algérie, et ce, dans un match tranquille où la victoire était toute logique (2-0).
Ce qui n’était pas logique, c’est la violence des mots, des qualificatifs que déversent les supporters à l’encontre des joueurs de la JSK. Il ne s’agit plus d’un match logique mais d’un match où il fallait tout simplement fermer portes et fenêtres des locataires avoisinants. Dommage qu’un match de football se transforme en un espace où les joueurs ne peuvent plus faire et assurer à la fois le spectacle. Ainsi donc la JSK est stoppée par la jeune et dynamique équipe du SKAF au seuil des 16es de finale de la Coupe d’Algérie. Elle rejoint ainsi les grandes équipes à qui on a fait couper le cordon ombilical, les reliant à la Coupe d’Algérie à l’image du CS Constantine, du MC Alger, de l’USM Alger, de l’ES Sétif et l’USM Annaba. On se réfugie dans le travail d’équipe. Ces éliminations permettent de conforter les analyses des professionnels et consultants qui ne cessent de crier haut et fort que les joueurs des divisions inférieures peuvent produire du beau football et qu’elles sont même capables d’affronter les équipes qui évoluent en Ligue 1. La réponse est là, ces équipes veulent se libérer plutôt s’exprimer à des occasions des rencontres médiatisées, «souvent on nous sous-estime, mais ils oublient souvent sans moyens et équipements on se réfugie dans le travail… Personne ne peut nous déstabiliser. Nous parlons peu, on ne fait que très peu de déclarations, mais nous faisons honneur à nos couleurs. Relever la tête, travailler et sauver ce qui peut encore l’être, le club comme notre carrière, surtout pour les jeunes. J’espère qu’ils comprennent cela», dira au micro d’une chaîne de radio, un professionnel de la balle ronde.

La différence est dans le jeu pas dans les titres
Des équipes qui rappellent leur existence à l’occasion de pareilles compétitions notamment lorsqu’elles éliminent les habitués de la Coupe d’Algérie. Elles prennent beaucoup de plaisir à dominer leur adversaire et à inscrire les premiers. Les joueurs de Ligue 1 n’aiment pas lorsqu’ils assistent impuissants aux enchaînements de passes à une touche de balle, surtout lorsqu’elles manifestent sur le terrain des signes de mobilité et de la simplicité dans leur jeu, ils se sont sentent naturellement dominés, mais leur réaction ne se fait pas immédiate, ils préfèrent renforcer leur défense parce que ça peut donner des buts», comme le premier but du SKAF face à la JSK et surtout comme le deuxième, construit du début jusqu’à la fin, un but de toute beauté. Pas seulement chez les Canaris, même chez les autres équipes éliminées aussi facilement et de quelle manière !

La victoire est le fruit du jeu collectif
Le football oriente ses projecteurs sur les petits poucets mais met aussi en alerte les expérimentés face à celles qui font preuve de solidarité et efface le jeu individuel au profit du collectif pour ne plus penser à la violence, à l’arbitre, aux scénarios de blessés ou de crampes, ou encore au côté violence. Les autres sont montrés du doigt, croyant qu’ils ne pouvaient contrôler le cuir et le conduire par manque d’efficacité jusqu’aux buts. Les vainqueurs des grands sont heureux, ils renouent avec les qualifications, ils créent des occasions pour concrétiser, ne reculent pas et surtout ne sont pas intimidés par ces champions ou autres, ils créent des occasions, ils marquent et avertissent.
H. Hichem