29e anniversaire du massacre de la Mosquée Al-Ibrahimi

Palestine

Il y a vingt-huit ans, le 25 février 1994, un colon juif du nom de Baruch Goldstein, a ouvert le feu sans discernement avec son fusil automatique fourni par l’armée sur des centaines de musulmans alors qu’ils exécutaient la prière de l’aube, à la mosquée Ibrahimi, dans la ville d’Hébron, dans le sud de la Cisjordanie. Un matin d’un vendredi du mois de Ramadan en 1994, le colon Goldstein, un médecin américano-israélien qui habite dans la colonie illégale de Kiryat Arbaa à Hébron, a pénétré dans la mosquée alors qu’un grand nombre de fidèles musulmans priaient à l’aube, dont la plupart étaient des personnes âgées et a ouvert le feu, entraînant un grand nombre de morts et de blessés. Ce colon extrémiste a tué 29 fidèles et blessé 150 autres. Les soldats israéliens qui étaient à proximité de la mosquée d’Al-Ibrahimi ont fermé ses portes et ont empêché les fidèles de s‘enfuir pour sauver leur vie, ce qui a aggravé la situation, empêchant également les gens de l’extérieur d’y entrer pour aider à évacuer les morts et les blessés. Les habitants qui ont essayé d’atteindre la mosquée et ceux à l’intérieur ont affronté les soldats, laissant un nombre supplémentaire de morts et de blessés, la tension dans la ville d’Hébron et ses villages et dans toutes les villes palestiniennes s’est intensifiée, conduisant aux affrontements avec les soldats de l’occupation et portant le nombre de Palestiniens tués à 60 ce jour-là. Au lieu de prendre des mesures contre les colons extrémistes à Hébron, en particulier dans la colonie illégale de Kiryat Arbaa à Hébron où vivait Goldstein, en les expulsant d’Hébron, les autorités israéliennes ont puni les victimes, les Palestiniens. Suite au massacre, Israël a décidé de fermer la vieille ville d’Hébron, où se trouve la mosquée d’Ibrahimi, pour six mois. La mosquée a été fermée pendant six mois après l’incident pour être ouverte divisée entre musulmans et juifs alors que pendant des siècles, elle était un lieu de culte purement musulman. Dans le même temps, les Palestiniens des zones du cœur d’Hébron où les colons avaient établi des bases illégales ont été limités dans leurs déplacements et les magasins ont été contraints de fermer. Des rues entières sont devenues interdites aux Palestiniens tandis que les colons juifs étaient autorisés à les parcourir librement et sous la protection de l’armée.