«Ceux qui exploitent les vivres des citoyens à des fins politiques, paieront très fort le prix»

Abdelmadjid Tebboune avec des représentants des médias nationaux :

Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune a mis en garde contre l’exploitation politique des pénuries sur le marché soutenant que celles-ci (pénuries, ndlr) étaient inacceptables compte tenu de la disponibilité de la production locale et de l’autorisation de l’importation.« Ceux qui exploitent les vivres des citoyens à des fins politiques, paieront très fort le prix », a fait savoir le chef de l’Etat, faisant remarquer que la substitution des importations doit intervenir une fois l’augmentation de la production locale, sa disponibilité et sa capacité à couvrir les besoins est confirmée.
S’exprimant lors de son entrevue périodique avec des représentants de médias nationaux, diffusée dans la soirée d’avant-hier vendredi sur les chaînes de télévision et stations de radio nationales, Abdelmadjid Tebboune a assuré que la protection du citoyen est une question fondamentale. Rappelant, à l’occasion, les mesures coercitives prévues dans la loi relative à la lutte contre la spéculation illicite qui peuvent aller jusqu’à la perpétuité. La production locale de la majorité des produits essentiels était suffisante, a observé le chef de l’Etat.
Citant à titre d’exemple l’huile de table dont la production dépasse de trois fois les besoins réels du marché. Ce qui laisse penser, a-t-il dit, que la survenance d’une pénurie est nécessairement préméditée. Expliquant que la pénurie due à la spéculation n’était pas la seule raison derrière la hausse de certains prix, mettant en avant l’existence d’autres facteurs, tels que la rareté de certains produits hors saison ainsi que les intermédiaires dans le processus de distribution.
Interrogé sur les fonds thésaurisés, le président de la République a fait cas de mesures qui seront prises prochainement à l’encontre des personnes qui thésaurisent leur argent, lançant, à l’occasion, un appel pour le placement de ces fonds dans les banques ou leur investissement dans des activités économiques officielles.
Revenant sur les augmentations de salaires et des pensions annoncées précédemment et qui seront versées avant le mois sacré du Ramadhan, Abdelmadjid Tebboune a indiqué que celles-ci sont une décision, exceptionnelle et inédite.
D’autant que, a-t-il poursuivi, le taux des augmentations atteindra 47% à l’horizon 2024.
« Les augmentations des salaires annoncées, en sus des pensions de retraite et la réduction des impôts sur le revenu, s’inscrivaient toutes dans le cadre de l’amélioration du pouvoir d’achat du citoyen algérien », a fait savoir le chef de l’Etat.
Rappelant qu’aucune augmentation de salaire n’a été enregistrée en Algérie depuis près de 10 ou 15 ans, Abdelmadjid Tebboune a estimé que l’augmentation progressive des salaires actuellement se répercutera indubitablement sur le niveau de vie du citoyen, en attendant une augmentation définitive au cours de l’année prochaine.
Assurant que l’Etat mène une véritable bataille pour protéger le pouvoir d’achat du citoyen en luttant contre toutes les formes de spéculation et de corruption.
Rabah Mokhtari