Beldjoud insiste sur l’impératif de développer cette branche

Réparation navale

Le ministre des Transports, Kamel Beldjoud, a mis en exergue avant-hier, à Béjaïa, l’importance de l’appui, du renforcement et du développement de la réparation navale en Algérie, soulignant que les conditions sont désormais réunies pour en faire une «branche d’excellence».
Prenant comme exemple l’unité de l’Entreprise de réparation et de construction navale (Erenav) de Béjaïa, qui «cumule les défis», le ministre, a insisté sur l’impératif de développer cette branche, soulignant notamment le «savoir-faire atteint, le gain en confiance en soi, et la détermination» dont font preuve les ingénieurs de l’unité et son personnel.
A ce titre, M. Beldjoud a préconisé de ne plus envoyer, sauf exception, nos bateaux se faire réparer à l’étranger, car «nous avons tous les moyens et toute la technicité requises», a-t-il affirmé. Il a relevé, en exemple, la remise à neuf du général cargo le ‘’Kherrata’’ dans les ateliers de l’Erenav, et actuellement l’accueil pour une opération similaire du car-ferry, le ‘’Tassili-II’’, sur son dock flottant.
Le ministre s’est réjoui de la qualité du travail effectué, soulignant que les deux interventions ont économisé du temps et de l’argent aux armateurs nationaux, «dans une mesure largement avantageuse » en comparaison avec ce qui se pratique ailleurs. En termes des économies, le directeur central de développement de la Pêche au ministère de la Pêche et de la production halieutiques, Amar Boulacel a fait savoir auparavant que l’Algérie enregistre un manque à gagner annuel de 300 millions de dollars dans la réparation et la maintenance navale.
A noter, par ailleurs, l’unité de l’Erenav est installée dans les limites du port commercial de Béjaïa et s’occupe essentiellement des grands bateaux. Elle est sur le point d’élargir ses prestations, en s’ouvrant notamment sur la flottille de pêche pour la maintenance et la réparation, et ce, selon les explications fournies sur place au ministre.
Un terrain lui a été attribué au nouveau du port de pêche de Tala-Ilef, à 35 km à l’Ouest de Béjaïa, pour créer une vingtaine d’ateliers spécialisés dans les principaux corps du métier, dédiés soit à la réparation à sec ou a flot.
Au titre de sa visite à la wilaya, le ministre a passé en revue plusieurs chantiers, s’arrêtant notamment à celui abritant les travaux d’agrandissement de l’aérogare Abanne Ramdane-Soummam et au port du chef-lieu de wilaya, siège d’une opération de rempiètement de quais d’envergure, dont le dénominateur commun reste les retards accusés dans la progression de leurs chantiers, ont expliqué les responsables locaux.
A cet égard, M. Beldjoud, s’est montré très critique et a appelé les responsables respectifs des chantiers à «se ressaisir». Le ministre a, en outre, demandé de trouver une solution au problème de la gare maritime de Béjaïa, construite «sur un espace de passage d’un oléoduc». Cette infrastructure a été mise en service en 2018, et est équipée de commodités aux normes internationales.
Manel Z.