L’entité sioniste : Dernier foyer colonial purulent de l’impérialisme occidental

« Dans tout le monde colonisé, la véritable souveraineté des peuples indigènes est crainte par ceux qui ne peuvent jamais vraiment complètement masquer le fait et le crime, qu’ils vivent sur des terres volées. ». La suite, tout le monde la connaît : la fondation coloniale de la Palestine par des sionistes, justifiée et légitimée au nom de l’irrationnel et fallacieux « droit de réappropriation » du sol palestinien, effectivement habité durant l’Antiquité par des populations sémites disparates de confession judaïque entre autres, mais converties ultérieurement, au fil des siècles et des vicissitudes de l’histoire, au christianisme, puis à l’islam, devenues ainsi palestiniennes. Ironie de l’histoire, les protagonistes instigateurs du mouvement sioniste, citoyens européens, américains ou autres, n’appartiennent absolument pas au rameau « racial » sémitique, autrement dit ce ne sont pas des sémites, mais issus des populations turcophones (les Khazars) d’Asie Centrale, converties tardivement au judaïsme, conversion opérée à partir du VIIème siècle ; et les populations établies en Palestine, aujourd’hui arabes et musulmanes et moindrement chrétiennes, sont les véritables descendantes des multiples tribus antiques de confession judaïque, autrement appelées juifs.
À propos des mythes fondateurs de l’idéologie sioniste, ils demeurent des mythes bibliques, corroborés ni par l’histoire, ni par la science. Ils relèvent du domaine de la croyance idéologique sioniste. N’y adhèrent que les partisans colonialistes sionistes. À cet égard, faut-il rappeler que les Masaïs, peuple vivant dans les plaines d’Afrique notamment au Kenya et en Tanzanie, sont également convaincus, selon leur croyance fondée sur une cosmogonie bovine, que toutes les vaches de la planète leur ont été octroyées par leur Dieu. Doit-on agréer leur mythe ? Adhérer à leur croyance délirante ? De même, selon les Masaïs la vache est un objet de désir ou de convoitise. Conception proche du sionisme pour qui la Palestine est une terre de désir et de convoitise. C’est la raison pour laquelle les sionistes l’ont volée, violée pour assouvir leurs bas instincts prédateurs. En vérité, à l’issue de la seconde guerre mondiale, les pays, partisans du sionisme, n’ont fait que poursuivre la politique nazie de parcage des juifs dans les camps. Par leur décision de soutenir la création de l’État sioniste, ce vaste Ghetto à ciel ouvert administré par les juifs sionistes eux-mêmes, ces pays ont réglé à leur manière la « question juive ». Mais aux dépens des Palestiniens, transformés à leur tour en « immigrés » dans leur propre pays devenu Israël, ou acculés à l’exil diasporique, ou contraints de vivre dans de vastes ghettos lilliputiens et faméliques comme en Cisjordanie et à Gaza. Excepté que cet immense ghetto juif sioniste placé au cœur de l’Orient, donc loin de l’Europe, n’a fait que déplacer le « problème juif ». Problème juif véritablement, car il s’agit d’examiner la validité historique de l’existence du « peuple juif ». Par conséquent de la légitimité d’Israël, de la « nation juive ». La question a été scientifiquement tranchée par le grand historien contemporain israélien Shlomo Sand : il n’existe pas de peuple juif. C’est une invention de l’Occident, et bien sûr des juifs européens (ou plutôt des Européens juifs qui, comme nous l’avons indiqué plus haut, ne sont pas sémites), mais manipulés par les machiavéliques dirigeants européens antisémites pour justifier leur politique d’éloignement (ou plutôt d’expulsion consensuelle) des juifs de leurs respectifs pays.
Comme le répète inlassablement l’historien israélien Shlomo Sand, le peuple juif n’existe pas. Il n’y a pas d’histoire commune, pas de langue commune, pas de culture commune. Il y a juste une religion commune. Mais une religion ne constitue pas un peuple. Il n’existe pas de peuple chrétien, de peuple musulman, de peuple bouddhiste. On ne fonde pas un peuple sur la seule base d’une croyance à une même religion, à plus forte raison quand ses adeptes sont originaires de multiples pays disséminés aux quatre coins du monde. Qui plus est porteurs de cultures aussi hétérogènes. Qu’ont-ils de communs un juif d’Algérie et un juif de Pologne (ou exactement un Algérien juif et un Polonais juif) ? Rien. Le juif d’Algérie est plus proche par sa culture, ses traits physiques, sa langue, de son frère algérien musulman que du juif ashkénaze polonais. L’impérialisme et le sionisme en ont décidé autrement. Ils auraient pu continuer à vivre en symbiose sur la terre d’Algérie. C’est comme si demain, les Témoins de Jéhovah, pourtant constitués d’adeptes originaires de nombreux pays répartis sur tout le globe, décidaient de se constituer en peuple et de créer un foyer national, un État. Cette entreprise aurait-elle une quelconque légitimité historique et ou un fondement juridique au regard du droit international, de la communauté internationale ? Absolument pas. Pourtant, c’est ce qui s’est produit avec Israël, créé artificiellement par L’ONU en novembre 1947.
Ironie de l’histoire, tout comme le colonialisme occidental dans sa période glorieuse de conquêtes effrénées et insatiables, Israël se livre depuis sa création à la même politique d’annexions et d’occupations territoriales permanentes. Encore aujourd’hui, rien ne l’arrête dans son expansion coloniale. Preuve de la nature colonialiste du sionisme. Pour étendre sa colonisation au-delà de son aire géographique, il vise désormais à s’implanter au Maroc pour concrétiser sa politique de domination impérialiste, son projet d’encerclement des pays du Maghreb, notamment de l’Algérie, « bête noire » d’Israël. Contrairement à la monarchie marocaine considérée comme la « chouchoute » des sionistes, leur partenaire favorite, qui se plie sans se faire prier à toutes leurs volontés pour leur permettre de pénétrer dans son lupanar national, à faire souche dans leur nouvelle patrie makhzénienne sionisée. Historiquement, à la fin du XIXe siècle, à la naissance du mouvement sioniste, la majorité des juifs rejetait cette idéologie colonialiste, considérée comme une hérésie. À sa naissance, le sionisme était une entité mineure au sein du judaïsme. Encore au début du XXesiècle, la population juive établie en Palestine représentait à peine 4% de la population. Y compris en 1948, date de la création de la colonie sioniste en Palestine, les juifs constituaient une minorité. Preuve de l’impopularité du projet sioniste parmi les populations de confession juive de la majorité des pays.
Une chose est sûre : sans le surgissement du nazisme et la politique exterminatrice d’Hitler, l’entreprise colonialiste sioniste serait demeurée l’apanage d’une minorité de juifs alliés aux intérêts du capital et de l’impérialisme, pétris de l’idéologie raciste. L’État d’Israël n’aurait jamais été fondé. On peut considérer les Palestiniens comme les victimes collatérales de la Seconde Guerre mondiale et de l’holocauste. Quant à la question controversée relative au judaïsme appréhendé comme religion ou nationalité, l’historien israélien Shlomo Sand, dans le sillage d’autres intellectuels, a tranché la problématique : il considère le judaïsme comme une religion aux valeurs universelles et non comme une nationalité. À prendre l’exemple d’un Français de confession juive : il est Français de nationalité et juif de religion. Il n’existe pas de peuple juif, à plus forte raison de « race juive ». Aujourd’hui, de nouveau la Palestine s’embrase. Comme à l’accoutumée les médias français stipendiés ont choisi leur camp. Ils parlent de « l’escalade de la violence » entre Israël et les Palestiniens, mettant ainsi sur le même plan opprimés et oppresseurs, occupés et colons. Pour quel motif assistons-nous à l’explosion de violence ?
En raison de l’expulsion de plusieurs familles palestiniennes de leur habitation, évincées au profit de colons juifs. Il est de la plus haute importance de rappeler que, dès son origine, le sionisme aspirait à constituer une entité ethnique juive homogène et à fonder une souveraineté territoriale exclusive en Palestine, autrement dit exclusivement juive. Telle est l’essence du sionisme. L’idée du « déplacement » de la population palestinienne est consubstantiellement inhérente au sionisme : « Le double processus d’expropriation et de déplacement des pauvres (Palestiniens, note de l’auteur) doit être mené de façon à la fois prudente et discrète », souligne déjà Théodore Herzl dans son journal, le 12 juin 1895. Par conséquent, dès l’origine, la dépossession des Palestiniens par la force ou par stratagème mythico-religieux est l’axe politique majeur de la « praxis » sioniste. Par ailleurs, le sionisme est un processus de colonisation inexhaustible s’appuyant sur le soutien des puissances impérialistes occidentales (et désormais des pays arabes du Golfe, sans oublier la monarchie marocaine).
Israël mène en toute impunité, sans provoquer la moindre riposte militaire ou sanctions économiques des pays occidentaux, sa guerre d’épuration ethnique des Palestiniens depuis 74 ans. Selon la définition juridique des instances internationales, notamment des Nations-Unies, le nettoyage ethnique est « une politique délibérée conçue par un groupe ethnique ou religieux visant à faire disparaître, par le recours à la violence et à la terreur, des populations civiles appartenant à une communauté ethnique ou religieuse distincte de certaines zones géographiques ». Telle est la nature de l’occupation coloniale de la Palestine par les sionistes. Une guerre d’épuration ethnique, appelée également guerre de colonisation de peuplement, consistant à confisquer militairement les terres des autochtones pour les attribuer aux colons, après avoir exterminé ou chassé leurs habitants légitimes et légaux.
L’occupation sioniste a entraîné la population palestinienne à mener la résistance, y compris par la lutte armée. La violence politique. Cette flambée de violences est la réaction naturelle d’une population palestinienne colonisée qui se voit dépossédée de ses biens, de son patrimoine, de ses droits, de sa terre, de sa dignité. Ainsi, de façon illustrative, nous avons ici réunis les facteurs fondamentaux du conflit israélo-palestinien. Cette expulsion constitue un condensé du conflit, de l’histoire des humiliations à répétition, des pogroms perpétrés par les sionistes contre la population palestinienne civile désarmée. L’éviction des habitants de leur maison réveille, de nouveau, le souvenir des multiples tragiques expulsions précédentes : celles de 1948, celles de 1967, le massacre de Sabra et Chatila, etc.
A suivre…
Khider Mesloub