De Vinci a-t-il précédé Newton ?

Découverte de la loi de la gravitation

Une découverte pourrait remettre en cause toute l’Histoire de la physique. Le Codex Arundel n’avait visiblement pas révélé tous ses secrets : sur deux pages, on peut y trouver des dessins montrant un pichet d’eau dont le contenu se déverse sous forme de grosses gouttelettes circulaires. Des schémas qui attirèrent l’attention d’un professeur d’aéronautique au California Institute of Technology.
Dans ces croquis, la trajectoire vers l’extérieur et vers le bas de ces contenus est représentée le long de l’hypoténuse d’un triangle adjacent.

La « constante gravitationnelle»
Il n’en a pas fallu plus pour que le docteur Morteza Gharib fasse le lien avec la théorie de la gravitation de Newton, car dans ce schéma divisé en sections par des lignes verticales le long du triangle, la force gravitationnelle est déconstruite et s’accélère lentement. On y voit le contenu de l’eau qui diminue plus rapidement avec le temps.
Gharib est formel : Leonard da Vinci a exprimé ce que les physiciens appellent la « constante gravitationnelle » à moins de 10 % de sa valeur réelle, bien qu’il n’ait mené que ce qui semble avoir été une expérience grossière. Elle est la constante de proportionnalité de la loi universelle de la gravitation, établie par Isaac Newton. Il faudra attendre d’abord Galilée au XVIe, et surtout Newton au XVIIe, pour formaliser une théorie de la gravitation, profitant des techniques de mesure de leur temps, comme des avancées en mathématiques. Plus tard, Einstein mettra en cause la théorie newtonienne pour l’enrichir par la relativité générale et restreinte.
Les connaisseurs du grand peintre le savent, Léonard de Vinci était un touche à tout génial, autant homme de science qu’artiste. Si les spécialistes d’art glosent sur ses tableaux, les scientifiques s’intéressent à ses carnets où l’artiste de la Renaissance y notait ses théories et des calculs en tout genre.
Ce manuscrit avait en revanche été principalement étudié par des historiens de l’art et non des scientifiques, empêchant ces dessins d’être appréciés à sa juste valeur, décrit le New York Times. Cette dernière découverte en date a été publiée dans la revue Leonardo.
H.B.