La tenue vestimentaire suscite une nouvelle fois la polémique dans les établissements scolaires

Education nationale

Encore une fois, la tenue vestimentaire fait couler beaucoup d’encre non seulement dans les médias mais suscite une grande polémique dans les établissements scolaires. D’un côté, les dirigeants des écoles, collèges et de lycées évoquent une simple application des directives du ministère de l’Enseignement et de l’autre, les élèves et leurs parents qui parlent d’atteinte à la vie privée, excès de zèle et de futilités.
En effet, les directeurs des écoles et les proviseurs des collèges, lycées et même des universités, se trouvent à chaque fois confrontés à des véritables obstacles pour mettre en application les instructions du respect vestimentaires, émanent des deux ministères, de l’Education et de l’Enseignement supérieur. Le ministère de l’Education nationale et de l’Enseignement supérieur ont ordonné aux dirigeants des établissements scolaires d’interdire le port des mini-jupes, les jupes, les robes courtes, les corsages, les chemisiers transparentes et n’importe quelle autres tenues qui selon eux pourraient heurter la sensibilité des masculins. Cette polémique ne dure pas d’aujourd’hui mais depuis plusieurs années. Le dernier scandale a éclaté au niveau du lycée « Maache Brahim » à AïnTouta dans la ville de Batna. C’est la tenue d’une lycéenne jugée indécente par une surveillante de l’établissement scolaire qui a provoqué la colère de l’élève et de ses parents. La remarque faite par la surveillante a dégénérée avant qu’une altercation n’opposa les deux parties à savoir, la surveillante et l’élève. Cet état de fait a contraint l’administration du Lycée a suspendre l’élève et son cas a été présenté devant la commission de discipline. La commission de discipline a décidé de transférer la jeune fille vers un autre établissement scolaire. Le recours introduit par les parents de la jeune fille a débouté la décision la première commission et ce en décidant le retour de la jeune fille à son ancien établissement. Cet état de fait n’a pas été du goût de la surveillante du lycée qui ont décidé d’organiser chaque jour des mouvements de protestation dans la cour du Lycée. Alerté, le ministre de l’Education a dépêché une commission d’enquête au niveau de la direction de l’Education et du Lycée en question. Cette histoire a finalement pris fin par le retour de la jeune fille dans son ancien Lycée. Le ministère a décidé également de mettre fin aux fonctions du directeur de l’Education de la wilaya de Batna. Une autre polémique a éclaté dans un établissement scolaire d’Alger où l’administration d’un établissement scolaire a placardé une note interdisant aux élèves masculins de se réunir avec leurs camarades féminins, que ce soit dans la cour ou dans les couloirs de l’enceinte. Cette note a fait une grande polémique parmi les élèves de deux sexes qui ont refusé de rejoindre les classes. Pour mettre fin à cette polémique, l’administration a retiré la note en question et en présentant des excuses aux élèves. La semaine dernière, ce sont les parents des élèves du lycée Mohamed El Mokani à Djemaa dans la wilaya d’El M’gaeïr qui se sont rassemblés devant l’établissement scolaire. Ces derniers dénoncent la note de service rédigée et signée par le directeur de l’établissement scolaire en date du 8 février 2023. Dans cette note (une copie en notre possession), le directeur de l’établissement a fait rappeler aux élèves de se conformer aux instructions du ministère de l’Education nationale au sujet du respect de la tenue vestimentaire. Certains parents d’élèves avec quinous nous sommes entretenus évoquent une atteinte aux droits privés et parlent de faux problèmes. « Les responsables des établissements scolaires doivent se concentrer sur la pédagogie et sur le niveau d’instruction qui demeure l’un des plus faible dans le monde ». Nous avons donné ici, les déclarations de Mohamed, un parent d’élève du lycée. Alors que nous mettons sous presse, nous apprenons qu’une note de service fait encore polémique circule sur les réseaux sociaux. Cette note qui aurait été signée par le directeur de l’Education de Guelma ordonne aux responsables de l’éducation de fouiller les affaires scolaires des élèves, de saisir les tablettes de chocolat et de les détruire.
Moncef Redha