Générale de la pièce «Nostalgia»

Théâtre du point

Le Théâtre municipal d’Alger-centre a accueilli, jeudi soir, l’avant-première de la pièce «Nostalgia», produite par la coopérative «Le théâtre du Point» d’Oran et mise en scène par Lakhdar Mansouri, qui restitue la quête de sens et de compréhension d’un artiste en mal de reconnaissance.
«Nostalgia» est une adaptation de la pièce «L’histoire des ours pandas racontée par un saxophoniste qui a une petite amie à Francfort», du dramaturge franco-roumain Matéi Visniec, traduite par Abdelmadjid Al Haouasse, qui explore les notions de la mort et de la vie à travers une vision combinant un questionnement philosophique profond et la quête existentielle de l’homme dans cet univers. «Nostalgia» s’interroge sur notre relation vulnérable avec la vie et la mort, à travers une tragi-comédie accompagnée de belles mélodies, bien orchestrée par le metteur en scène. Le duo Asma Cheikh et Fathi Mebarki ont parfaitement incarné leurs personnages, tout en respectant l’esprit du texte rendu en langue arabe classique riche en expressions sémantiques et rhétoriques. A l’issue de la présentation, le metteur en scène Lakhdar Mansouri a souligné que cette œuvre «qui vient dans la continuité du projet théâtral de la coopérative, est une nouvelle expérience mûrie au fil des années», considérant que la pièce est «une esquisse créative traitant de la mort dont la présence est familière et du souvenir de ceux qui nous ont quittés». Nostalgia «s’intéresse à l’Homme sous toutes les coutures, ses valeurs, ses préoccupations, ses craintes et ses rêves», a-t-il expliqué, affirmant s’être basé sur «la combinaison des genres de différentes écoles de mise en scène, telles que le surréalisme, la tragédie et le psychodrame», pour mener ainsi une nouvelle expérience théâtrale algérienne.
Fondée en 1995 à Oran, la coopérative le «Théâtre du Point» compte plusieurs productions à son actif, présentées en Algérie et à l’étranger, notamment «Kalaat al Karama» (2013), «Maroud el Houwa» (2005), «Mara Mara» (2002), «Kannet Lila» (1997), et «Al-Qina’e» (1995).

R.C.