La proclamation de la RASD, où l’existence nationale sahraouie

Bruxelles

L’ambassadeur sahraoui chargé de l’Europe et de l’Union européenne (UE), Oubi Bouchraya Bachir, a souligné avant-hier à Bruxelles que la proclamation de la République sahraouie, le 27 février 1976, a constitué «l’étape la plus importante pour faire avorter le plan de partition coloniale espagnole» et consacré «l’existence nationale sahraouie indépendante, comme un fait incontournable». S’exprimant lors d’une cérémonie organisée à Bruxelles à l’occasion du 47e anniversaire de la proclamation de la République sahraouie, Oubi Bouchraya a déclaré que «par l’édification de l’Etat du peuple sahraoui qui rejette les demi-solutions, comme objectif politique et institutionnel, la route a été coupée au complot du colonisateur espagnol et de l’occupant marocain, qui cherchait à confisquer le droit du peuple sahraoui à la liberté et à l’indépendance», appelant à plus d’efforts pour «consolider les acquis nationaux».
Le diplomate sahraoui a réaffirmé à l’occasion la justesse de la question sahraouie et la solidité de ses fondements juridiques, une cause qui n’a pas été affectée par les changements internationaux et géopolitiques, et qui a été en revanche confortée par la Cour européenne de justice (CJUE), qui a statué que le Maroc et le Sahara occidental étaient deux territoires distincts et séparés. La question sahraouie a été également confortée, a rappelé Oubi Bouchraya, par l’arrêt rendu par la Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples, sur la nécessité de trouver une solution permanente à l’occupation marocaine du Sahara occidental et qui a fait clairement référence à la question du respect de la souveraineté sahraouie. Le diplomate sahraoui a rappelé par la même occasion, le processus historique de la proclamation et d’édification de la République arabe sahraouie démocratique intervenu comme «une étape fondamentale et un acquis important dans l’histoire de la lutte du peuple sahraoui». Il a, par ailleurs, évoqué l’implication du Maroc dans l’affaire de corruption qui a éclaboussé le Parlement européen, appelée aujourd’hui dans les médias le «Marocgate», et l’utilisation de méthodes illégales et immorales afin d’influencer les décisions des institutions européennes, dans le but, entre autres, de contourner le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et continuer de piller ses richesses naturelles. Pour conclure, Oubi Bouchraya a appelé à «travailler à une cadence soutenue pour suivre la conjoncture actuelle à laquelle est confrontée la question sahraouie».