L’option de l’export se précise

EXPORTATIONS Médicaments

Les producteurs nationaux de médicaments doivent dédier une partie de leur production à l’exportation en vue de compenser le montant de la facture d’importation de leurs intrants et de contribuer à la stratégie nationale de diversification des exportations. Cette orientation a été donnée en novembre dernier par le ministre de l’Industrie pharmaceutique, Ali Aoun, qui s’exprimait lors d’une visite d’inspection inopinée au niveau de l’Agence nationale des produits pharmaceutiques (ANPP). Cette visite était inscrite «dans le cadre du suivi de la mise en exécution des instructions du ministre relatives à la facilitation des procédures d’enregistrement à travers la levée de l’ensemble des contraintes administratives et techniques, notamment celles relatives à l’exigence des études de bioéquivalence et leurs validations dans les dossiers d’enregistrement des médicaments». Ce lundi, le directeur général du laboratoire LDM, Mohamed Elammouchi, a fait savoir que le laboratoire s’apprête à exporter avant la fin de l’année, du matériel pharmaceutique et des médicaments fabriqués en Algérie en accord avec un laboratoire européen vers 12 pays africains, dont la Côte d’Ivoire, le Mali, le Gabon, le Sénégal, le Cameroun, la Mauritanie. Il s’agit de médicaments destinés aux maladies cardiaques, aux maladies du système digestif et de l’estomac, ainsi qu’aux médicaments contre la douleur et la fièvre. Au début de cette année, la
P-dg de Saïdal, Mme Akacem, a déclaré, lors de son audition par la commission des affaires économiques, de l’industrie, du commerce et de la planification de l’Assemblée populaire nationale (APN), que l’année 2023 est celle de l’enregistrement des médicaments au niveau de plusieurs pays africains et arabes dans une première phase, avant de mettre en place « un réel processus d’export » à partir de l’année suivante. « Nous visons à terme à réaliser un niveau d’exportation équivalent à près de 5 % du chiffre d’affaires de Saïdal », a-t-elle précisé. Elle a estimé que cet objectif pourra être atteint, notamment au vu de « la grande capacité de production du Groupe » qui lui permettra de couvrir le marché national et d’exporter. En outre, l’exportation de produits médicaux et pharmaceutiques algériens vers le Qatar a été discutée le 5 janvier par Ali Aoun et l’ambassadeur de Qatar à Alger, Abdulaziz Ali Naama. Ainsi, les deux parties ont convenu de transmettre au ministère de la Santé publique de l’État du Qatar la liste des médicaments fabriqués en Algérie.
L. A.