Réunir les conditions nécessaires au développement de cette filière

Les exportations en produits du terroir se sont élevées à 44 millions USD en 2022

Le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Kamel Rezig, a souligné, avant-hier mardi à Alger, la nécessité de valoriser les produits du terroir et de préserver leurs caractéristiques naturelles et valeurs nutritionnelles, ainsi que les conditions de leur production en vue d’augmenter leur valeur ajoutée. Insistant, à l’occasion, sur l’impératif d’accorder un intérêt particulier à cette filière, et ce, à la faveur de la demande croissante du consommateur algérien sur les produits naturels sans additifs et sans produits chimiques, à l’origine de plusieurs maladies.
S’exprimant en marge du coup d’envoi des portes ouvertes nationales sur l’exportation des produits du terroir, qui s’étaleront jusqu’à jeudi prochain au niveau de toutes les wilayas dans l’objectif de faire la promotion de cette filière et faire connaître ses différents produits, Kamel Rezig, a plaidé le soutien de cette filière avec tous les moyens disponibles et de réunir toutes les conditions nécessaires à son développement. Au double plan, local et international, a-t-il indiqué. C’était au siège de l’Agence algérienne de promotion du commerce extérieur (Algex), en présence de représentants de plusieurs départements ministériels, d’instances publiques, d’associations professionnelles et patronales. Au ministère du Commerce, et de la Promotion des exportations, a poursuivi Kamel Rezig, nos services travaillent en coordination avec les départements ministériels concernés, en vue d’arrêter une liste des produits du terroir à labelliser, selon des conditions données et des spécificités biologiques et géographiques, dans l’objectif de préserver leurs caractéristiques. D’autant que, a-t-il observé, ce sont des produits 100% locaux qui ne nécessitent pas l’importation d’intrants de production et de matières premières et n’impliquent pas de charges supplémentaires.
Evoquant les produits du terroir que recèle l’Algérie, dont la figue sèche de Beni Maouche à Béjaïa et d’autres du même genre dans les montagnes de Batna et Tipasa, mais aussi les raisins et certains fromages et types de miel, Kamel Rezig a souligné l’impératif de protéger certains produits, oubliés, à l’instar des plantes naturelles et aromatiques comme l’armoise blanche, le romarin et l’huile de lentisque. Révélant, à l’occasion, que la valeur des exportations algériennes en produits du terroir, tels, le caroubier, la truffe, la figue, la figue sèche, les produits laitiers, les fromages et les épices, vers 56 pays, s’est élevée à 44 millions USD au cours des 11 premiers mois de 2022.
Selon les organisateurs, ces portes ouvertes lors desquelles une journée d’étude sera organisée, constituent une opportunité de dialogue et de concertation et permettront ainsi de présenter les préoccupations et les obstacles rencontrés par les producteurs de cette filière, en sus de la présentation de propositions opérationnelles pour valoriser ce patrimoine naturel et le commercialiser dans les marchés mondiaux.
Rabah M.