La « nouvelle politique africaine » de Macron Ses barbouzes, la «française» Bouraoui et le «tartour» tunisien ! (II)

Comme tous les félons ignorés après les avoir exploité, elle se rendra compte alors qu’elle a perdu deux pays, l’Algérie et la Tunisie, sa famille, ses amis pour un autre pays la France qui ne lui sera plus d’aucune utilité. Cela sera le sort de tous les citoyens algériens succombant au chant des sirènes de l’Occident, en particulier de France, suite à une frustration, par revanche, intérêts ou par faiblesse d’esprit propre aux néo-colonisés un peu à l’image de Kamel Daoud que le Dr A. Bensaada a traité, dans son livre, de « néo-colonisé du 21ème siècle… complètement phagocyté par la bien-pensante occidentale, il s’extirpe du terroir qui l’a enfanté…»

Après son licenciement de la Faculté de médecine de Sousse en 2000 (et son incarcération), la France de Chirac le récupère et l’embauche comme professeur invité de santé publique sous la bienveillance du professeur Lazarus qui le connaissait lors d’un colloque d’Amnesty International.
Il fonde et préside le Congrès pour la République (CPR) de 2001 à 2011, année de son élection à la fonction de président de la République tunisienne par l’Assemblée constituante.
Lors de l’élection de l’Assemblée constituante du 23 octobre 2011, son parti obtient la deuxième place derrière Ennahdha. Durant la campagne, il accuse ses adversaires d’être « la vieille gauche laïcarde et francophone déconnectée des vrais problèmes de la société tunisienne ». En février 2012, il renvoie l’ambassadeur syrien.
Placé au pouvoir, il devient vite le pantin du Qatar, chargé de déstabiliser les états-nation tout en permettant aux propagandistes de l’Otan et à « l’Internationale Islamiste » de servir de base contre la Syrie et la Libye. Il a accueilli, en 2011, une réunion des «,Amis de la Syrie » en reconnaissant le CNS comme « représentant légitime des Syriens… », appelant le président syrien à « quitter le pouvoir », déclarant que « le régime de Damas est fini » ; « tu partiras d’une manière ou d’une autre » ; « tu partiras mort ou tu partiras vivant, et c’est mieux pour toi et pour ta famille de partir vivants ».
Lors de son premier voyage en Libye en 2012, il avait annoncé qu’il était disposé à extrader Baghdadi Mahmoudi, à la seule condition d’avoir des assurances qu’il bénéficierait d’un jugement équitable. Controverse (?) Baghdadi avait, quand même, été extradé, illustrant la faiblesse de ses prérogatives qui lui valent sur les réseaux sociaux le sobriquet de « Tartour » (pantin)
En 2013, sur Al Jazeera, il mettait en garde « les extrémistes laïcs …si un jour ils réussissent à prendre le pouvoir, de n’importe quelle manière, ils seraient face à une grande révolution… et risqueraient des peines de pendaison »
En 2014, lors d’un meeting, des individus lui avaient lancé des chaussures, en scandant des slogans tels que « dégage ».
À nouveau candidat en 2019 (sous Hizb el-Harak, parti rebaptisé), il a été éliminé ; puis se retire de la vie politique.
Son hostilité à l’Algérie est bien visible par ses positions pro makhzen sur la fermeture des frontières et le blocage supposé par l’Algérie de « l’Union Maghrébine ». La presse a rapporté son interview accordée au journal londonien Al-Qods Al-Arabi : « … il existe des forces déterminées à freiner toute avancée dans le dossier du Sahara occidental … plus nous avançons vers une solution raisonnable … plus certaines forces procèdent à une sorte de frappe terroriste pour faire capoter le processus … ». Visant l’Algérie, il dit garder « toujours l’espoir que le changement qui se produira en Algérie, grâce au hirak et à l’avènement de la démocratie, mènera au pouvoir une nouvelle génération de dirigeants … Nous ne pouvons pas sacrifier l’avenir de cent millions de Maghreb pour le bien de deux cent mille sahraouis … »Suite à la normalisation des relations du Maroc avec Israël, et comme pour innocenter le Maroc, il a déclaré sur son Facebook : « Comme j’ai condamné la politique algérienne envers le Sahara occidental […] je condamne aussi clairement la normalisation du régime marocain avec Israël … ». Il a été chargé depuis, relayé largement par la presse marocaine, d’attaquer l’Algérie, son armée, sa politique, sa position immuable sur la question palestinienne. En novembre 2020, Marzouki, a déclaré que « le régime algérien a commis un crime envers son peuple, envers l’Union du Maghreb arabe et envers le peuple sahraoui ».
Dans son article intitulé « Sale temps pour le Tartour de Tunis », le Dr Bensaada met à nu ses errances politiques sulfureuses et sa félonie dans ce qui est baptisé les « Printemps arabes » pour apporter à leurs peuples la « démocratie et la liberté », mais qui ne visent que les « républiques » et pas les « monarchies ». Le Dr Bensaada, dans sa conclusion, le qualifie de « Droitdelhommiste dévoyé, politicard raté, va-t-en-guerre invétéré, ‘‘islamawiste’’ haineux, ce Don Quichotte en burnous a fini par se battre contre les moulins de son propre pays. Va-t-il finalement en tirer des leçons et s’évaporer dans la nature pour ne plus continuer à polluer tout ce qu’il touche ? » …. Apparemment « non », sa « nature » vient de le parachuter encore sur le plateau de France24, la chaine mainstream officielle, néocolonialiste.
Rappelons qu’à la parution de son livre « Qui sont ces ténors autoproclamés du Hirak algérien ? », les premiers à avoir réagi de manière violente et sordide contre A. Bensaada sont les « adeptes » de l’organisation islamiste Rachad (sise en Suisse) en décidant de répondre par livre collectif préfacé par… Moncef Marzouki.

Au-delà de ces deux «invités» : une France en déperdition !

Au-delà des deux «invités», cette exfiltration est un cas atypique. C’est une affaire française scandaleuse qui viole délibérément les règles et usages des relations internationales pour le compte de la France au détriment d’un État reconnu et souverain et donc d’un acte d’hostilité à l’égard de l’Algérie. Les planificateurs de cet acte n’ont cure des conséquences prévisibles de leurs actes sur les relations avec l’Algérie, la Tunisie et avec l’Afrique. Négligeable ?
Les autorités algériennes, par exemple, peuvent légitimement adopter, par réciprocité, la même position si demain un binational, en France, poursuivi par la justice, se réfugie en Algérie.
Piétiner la souveraineté et les principes d’une Algérie reconnue pour sa solidarité avec les peuples, sa puissance régionale, son indépendance dans sa politique et toujours honnête et crédible dans ses engagements, au même moment où le Président Macron s’évertuer à convaincre des pays africains à rester dans l’espace, économique, politique et culturel français en vertu de sa « « nouvelle relation » et approche avec l’Afrique qui est annoncée plus équilibrée et respectueuse des États, est une grave méprise constituant la preuve éclatante qu’il sera ignoré, car non crédible, même avec tous les narratifs et rhétoriques qu’il pourrait leur débiter ! Il ne sortira d’Afrique, que bredouille !La France officielle, embastillée dans son arrogance et sa mentalité néocoloniale ne pourra être crédible et digne de confiance en restant figée dans les mêmes travers et systèmes de pensées malsains qui ont prévalu durant l’esclavagisme puis la colonisation qui persistent encore de nos jours sous des formes et concepts plus sournois. Quand on voit cette France devenir depuis quelques années une dépendance américaine, son pré carré, voire un faire-valoir, il n’est pas étonnant de se dire « héros hier, vaurien aujourd’hui ? » Un twitternaute a jugé qu’avec les propos « la France n’a plus de pré carré en Afrique », il aurait pu rajouter « puisque nous sommes dans le pré carré américain ».
A suivre
Amar Djerrad

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Spéculer sur le fait que de simples annonces flatteuses telles « l’ère de la Françafrique est révolue », « la France interlocuteur neutre » sur le continent, « adoption d’une posture de modestie et d’écoute », « cogestion des bases militaires » suffisent à inverser le sentiment de haine et de rejet des africains à l’égard des anciens bourreaux, colonisateurs puis néo-colonisateurs, c’est soit se bercer d’illusions soit prendre encore les africains pour des canards sauvages ! Les Africains fondent dorénavant leurs opinions sur la réalité. Ils savent mieux que quiconque ce qu’ont été les anciennes puissances coloniales, leur néocolonialisme actuel, leurs ingérences et manigances. Ils savent choisir leurs partenaires et distinguer le bon grain de l’ivraie ! Ce n’est pas le discours thuriféraire de Macron qui fera de la Russie et la Chine des diables et de la France un ange ! Se déplacer en Afrique pour leur réitérer avec culot des boniments éculés en croyant toujours les convaincre est déjà une attitude arrogante, une preuve qu’il prend les africains pour des idiots ayant encore besoin de tuteur comme la France pour les guider. Le « flatteur vit (toujours) aux dépens de celui qui l’écoute ».
Les réactions hostiles à cette visite viennent essentiellement de France ! « L’arrogance de Macron est la meilleure chose qui soit arrivée à l’Afrique francophone, depuis les indépendances », a lancé un twitternaute.
« Qui le croit ? » se demande François Asselineau. « Avec arrogance et n’écoutant personne, Macron annonce que sa « stratégie pour l’Afrique » consiste à « adopter une posture plus claire… de modestie et d’écoute ». C’est aussi crédible que Palmade fustigeant les chauffards et s’indignant des ravages de la drogue ».
D’autres ont vu dans les propos de Macron autre chose : « Macron veut dire, nous avons besoin des pays africains et des DOM-TOM pour continuer à leur prendre leurs richesses naturelles comme le gaz, pétrole, et les minerais précieux… »
Selon Lavrov, la France n’est pas à l’aise devant l’émancipation des pays africains, qui sortent peu à peu de sa sphère d’influence. Il s’est réjoui de ce retour en force de la souveraineté en Afrique en déclarant « La voix solidaire de l’Afrique dans les affaires mondiales sonne de plus en plus juste, et nous nous félicitons du processus d’émancipation globale des pays du continent. Cela est observable dans le rétrécissement de la sphère d’influence néocoloniale de la France en Afrique centrale et occidentale, ce qui provoque une réaction plutôt nerveuse à Paris ».

Conclusion

Il est clair que la France a perdu considérablement de son influence en Afrique devant la concurrence russe et chinoise et aussi turque. La tournée de Macron est d’essayer de rétablir cette influence perdue déjà depuis bien longtemps, mais que l’arrogance et les tartuferies françaises empêchent de percevoir. La France est bien dans le cas des « Caractères » que décrit La Bruyère « A quelques-uns l’arrogance tient lieu de grandeur; l’inhumanité de fermeté; et la fourberie, d’esprit. ».
Les bonimenteurs manipulent par des discours élogieux et mielleux pour mieux abrutir et mobiliser. De belles formules et d’habiles manipulations – usant parfois de ce que l’on appelle la psychologie inversée – destinées à cacher les véritables objectifs en particulier celui de la subordination des États !
Pour ce faire, ils usent de tous les moyens de propagande que mènent des organisations manipulatrices dites « non-gouvernementales » en y mettant les moyens financiers nécessaires pour corrompre. Selon Wikipédia, l’ancien directeur de la CIA, William Colby, déclarait en 1982, dans le Washington Post, à propos du programme de la NED : « Il n’est pas nécessaire de faire appel à des méthodes clandestines. Nombre des programmes qui […] étaient menés en sous-main, peuvent désormais l’être au grand jour, et par voie de conséquence, sans controverse ». En 1991, un des fondateurs de la NED, Allen Weinstein, expliquait au Washington Post que « bien des choses qu’ils [à la NED] faisaient maintenant étaient faites clandestinement par la CIA 25 ans auparavant ».
Ces ONG à travers le monde bénéficient de financements américains, votés par le Congrès, par le biais de la NED (National Endowment for Democracy), l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) l’International Republican Institute (IRI), le National Democratic Institute for International Affairs (NDI), et la Freedom House (FH). D’autres sont financés par des capitaux privés comme l’Open Society Institute (OSI), fondation de George Soros, et également de multinationales américaines, telles que Chevron, Coca-Cola, Goldman Sachs, Google, Microsoft, etc., ainsi que d’institutions publiques comme la Chambre de commerce des États-Unis. Tous ces organismes sont impliqués dans les « révolutions colorées » que décrit le Dr Ahmed Bensaada dans son « Arabesque$: Enquête sur le rôle des USA dans les révoltes arabes ».
Bien que la France en soit elle-même victime des pressions américaines par le biais de ces « ONG », elle trouve le culot d’user, médiocrement, des mêmes méthodes pour imposer sa politique funeste en Afrique. Cependant, ses réseaux pour « exporter » sournoisement sa « démocratie », ses « droits de l’homme » et ses « libertés » ne sont pas assez élaborés et décisifs que ceux des USA, eux-mêmes non-consistant et en perte de vitesse.
Pour les Français, il lui faudra à notre sens, une « révolution » et une autre génération pour pouvoir se débarrasser de ses psychoses qui l’empêchent de discerner le réel de l’irréel, la réflexion de l’émotionnel ; de se dégager de sa vision chauvine et manichéenne dans sa politique extérieure globale et africaine en particulier ; de sortir de ses rêveries et de son complexe de supériorité paralysant ; de rompre avec ses minables mensonges, manipulations et propagande que sa presse débite en employant apprentis néo-colonialistes, revanchards, incompétents, perroquetant leurs maitres et corrompus ; de revenir à l’ordre international basé sur le droit international onusien et non un ordre basé sur les « règles » qu’édictent les États-Unis. Il faut aussi qu’elle soit sincère, rationnelle dans ses actions tout en s’abstenant de s’ingérer dans les affaires, d’autres États, qui ne la regardent pas ; d’apprendre à vivre dans les limites de ses propres moyens et non au-dessus en accaparant indûment par l’échange inégal les richesses de certains pays africains ; enfin de ne pas sous-estimer un vis-à-vis quel qu’il soit qu’il soit !
Pour les Africains (surtout d’Afrique centrale et occidentale), la jeunesse n’est pas celle que croit la doxa néocolonialiste française qui l’assimile à leurs parents, grands-parents et avant. Elle est plus instruite, consciente, opiniâtre et résistante. Ces jeunes, selon des médias africains, contestent carrément la présence de la France dans leur pays ! « Pour la jeunesse africaine consciente, il ne s’agit ni de réduire les effectifs militaires français ni de cogérer les bases militaires, mais de les fermer purement et simplement et d’envoyer les soldats français en Ukraine dont la population a plus de ressemblance que les Noirs avec celle de France, de demander pardon et de verser des réparations aux descendants d’esclaves d’Afrique pour l’esclavage (4 siècles), la colonisation et le néocolonialisme subis par les Noirs. » (Jean-Claude Djereke, in Cameroon Voice). Cette jeunesse doit désormais se prendre en main en contribuant au développement de leur pays, de leur Afrique, comme ne cesse de le crier et de le faire la brave patriote panafricaniste Nathalie Yamb, au lieu de s’aventurer dangereusement à s’exiler clandestinement vers une Europe qui n’est pas celle que l’on croit et qui n’apporte que misère et déshonneur. L’Europe ce n’est pas le « paradis », c’est la mer à boire ! Certains dirigeants africains doivent de leur côté redoubler d’efforts et de courage pour protéger mordicus les intérêts de leur pays, quelles que soient les pressions et menaces ; des pactes alliances économiques et de défense sont nécessaires pour prévenir toute malveillance !
Pour nous, Algériens, connus et reconnus, depuis l’indépendance, pour notre « non alignement », notre défense des causes justes des peuples à disposer de leur destin (décolonisation, autodétermination, non-ingérence), notre défense en priorité des intérêts de notre nation, on préfère être les « traîtres » – curieux qualificatif utilisé par ceux qui se nomment « opposants à l’étranger » contre tout Algérien patriote qui défend son pays, ses institutions civiles et militaires – des siens (quels que soient les gouvernants ou le « régime ») et mourir chez soi en gardant notre honneur, que de l’être pour les ennemis de notre pays et de finir sa vie obscurément et indignement en terre étrangère ! En illustration, citons l’écrivain Algérien Mouloud Feraoun (assassiné en mars 1962 par l’OAS) qui se « refuse à être du côté du manche » en écrivant : « … Je préfère souffrir avec mes compatriotes que de les regarder souffrir ; ce n’est pas le moment de mourir en traître puisqu’on peut mourir en victime. ». L’exemple est donné par nos martyrs qui sont morts pour une Algérie « Algérienne », pour un peuple, pour une patrie, pour la dignité et non pour permettre à d’exécrables félons de souiller leur mémoire ! l’autre écrivain Kateb Yacine disait : « Les traîtres n’ont pas de nez » (‘‘nif’’ en arabe algérien, au sens dignité) » ; ils demeurent ainsi indignes et infâmes, même pour leurs maîtres/employeurs !