Des radars nocturnes dès le mois de Ramadhan

Sécurité routière

La hausse du nombre des accidents de la route, imputés en grande partie à l’élément humain qui ne respecte pas le code de la route et qui commet plusieurs infractions, dont le dépassement dangereux et l’excès de vitesse, se reflète dans les bilans établis par les services de la Protection civile et ceux des services chargés de la sécurité routière.Ainsi, durant la période allant du 5 au 12 mars, 33 personnes ont trouvé la mort et 1.261 autres ont été blessées dans des accidents de la route survenus à travers différentes régions du pays, selon un bilan rendu public mardi par la Protection civile. Le bilan le plus lourd a été enregistré dans la wilaya de Bouira où 3 personnes sont mortes et 45 ont été blessés durant la même période, a précisé la même source.
Les pouvoirs publics réagissent par des campagnes de sensibilisation mais aussi par le durcissement des sanctions à travers la verbalisation des infractions aux règles de la sécurité routière. Dans ce sens, la Direction nationale de sûreté nationale (DGSN) a annoncé s’être dotée de radar-infrarouges et veille à l’introduction de la vidéo-verbalisation, d’après Ahmed Nait El Hocine, directeur de la sécurité publique à la DGSN, qui intervenait hier mercredi dans l’émission l’Invité de la rédaction de la Chaîne III de la Radio algérienne.
«Ces radars de contrôle de vitesse permettant d’exercer de nuit à partir du début de ce mois de Ramadhan», a-t-il indiqué en rappelant que les accidents liés à l’excès de vitesse «se produisent entre 18h et minuit».
Il a également annoncé la mise en place de la vidéo-verbalisation prochainement. Ce dispositif développé par les services techniques de la DGSN est déjà prêt, il ne lui manque que l’ancrage juridique. «On a veillé à ce que ce dispositif soit introduit dans le projet de loi modifiant et complétant la Loi 01/14 du 19 août 2001 relative à l’organisation de la circulation routière», a-t-il précisé. Il s’agit, selon l’invité de la Chaîne III, d’un système d’exploitation du flux vidéo provenant de la vidéo surveillance pour une verbalisation à distance des contrevenants aux règles de la circulation routière du code de la route. «Les interfaces développées permettent la capture de séquences vidéos lors de la commission d’infractions avec l’identification de la plaque d’immatriculation du contrevenant comme preuve grâce à quoi le système va générer automatiquement un procès-verbal électronique qui sera notifié à l’adresse du propriétaire du véhicule», a expliqué M. Nait El Hocine.
Une fois le projet de loi approuvé, ce système de vidéo-verbalisation sera opérationnel dans certaines villes disposant d’un système de vidéo-surveillance à l’instar d’Alger, Oran, Ghardaïa, Ouargla…, avant sa généralisation à l’ensemble des villes du pays. A la fin décembre dernier, une campagne nationale de sensibilisation à la prévention contre les accidents de la route, qui se poursuivra jusqu’au 31 mars 2023, organisée par la délégation nationale à la sécurité routière (DNSR), a été lancée.
Les pouvoirs publics se préoccupent également de l’état des routes.
Au début de ce mois, lors d’une séance plénière à l’Assemblée populaire nationale (APN) consacrée aux questions orales, le ministre des Travaux publics, de l’hydraulique et des infrastructures de base, Lakhdar Rekhroukh a annoncé l’acquisition en 2023, d’équipements de contrôle de la charge des camions qui seront mis à la disposition des services de sécurité compétents.
Lakhdar A.