SEAAL est au cœur d’une bataille de gestion du stress hydrique

Une conjoncture difficile soulevée hier à Alger par le DG adjoint

Le changement climatique mondial a imposé une nouvelle politique d’alimentation et de gestion de l’eau potable et, quelque part, exigé de nouvelles réflexions pour une meilleure exploitation de l’eau précieuse.Une source de vie, voire une ressource rare, vitale et énergétique incontournable pour l’existence de l’humain et de son environnement, l’eau est aujourd’hui au cœur des priorités de l’Etat, elle est même au cœur d’une bataille livrée par la SEAAL, où la Société des eaux fait face à une difficile traversée du stress hydrique qui persiste depuis des années. La SEAAL est sur les traces du clapotis. Hier et dans une salle à moitié remplie, le siège de la Direction générale de la Société des eaux et de l’assainissement (SEAAL) d’Alger a abrité, à l’occasion de la célébration prochaine de la Journée mondiale de l’eau accueillie le 22 mars de chaque année, une journée d’étude portant sur la gestion, la valorisation et la sensibilisation sur l’alimentation et préservation des ressources en eau. Organisés conjointement par la SEAAL et l’Université des sciences et de la technologie Houari Boumediene de Bab Ezzouar (Alger), la Journée d’étude, à laquelle a été convié hier un panel d’acteurs concernés par le monde de l’eau, notamment des chercheurs, scientifiques, professeurs, ingénieurs, techniciens et étudiants, a été précédé par une allocution droite et alarmiste livrée par le Directeur-général adjoint de la SEAAL, en l’occurrence Amine Hamdane qui, dans une déclaration devant lesdits participants, le numéro deux de la SEAAL a tiré la sonnette d’alarme sur la situation de l’eau en Algérie. «Aujourd’hui, nous traversons une période très difficile, voire un stress hydrique, imposée par le changement climatique mondial, d’où les répercussions sur les pluviométries (qui sont en nets reculs ces dernières années) sont désastreuses, sans parler du niveau des barrages d’eau qui, à leurs tours, ont connus une nette baisse, de quoi rendre la gestion et l’alimentation de l’eau potable un véritable défi», a révélé hier Amine Hamdane.
Selon le responsable à la SEAAL, «l’eau qui est considéré comme étant la source de la stabilité et du progrès d’un pays, pose un sérieux souci, car le stress hydrique auquel Alger traverse actuellement à l’instar d’autres wilayas du pays, est devenu très préoccupant pour l’Etat.
Autrement dit, cette difficile situation a poussé les hautes autorités du pays d’opter vers d’autres solutions, durables et salvatrices, comme ce fut le cas pour les grands projets de réalisation des stations de dessalement de l’eau de mer ou encore l’exploitation judicieuse des nappes de forage et la construction de nouveau barrages d’eau, qui sont en cours d’exécution. L’Etat a tracé une nouvelle politique de gestion et de développement de l’eau pour les années à venir, c‘est une décision réfléchie et incontournable à la fois. Une politique de l’eau qui intervient dans une conjointure hydrique très difficile à gérer, et pour vous mettre dans l’image, 217 nappes de forage d’eau sont actuellement exploitées rien que pour répondre à la forte demande en eau à Alger. Parlons de la capitale, il faut savoir que la SEAAL alimente quotidiennement une moyenne de 1,2 million de m3 pour la population algéroise», explique le DG adjoint à la SEAAL dans son allocution. En revanche et face au stress hydrique et sa persévérance dans le temps, ce même responsable a préconisé, comme autres solutions, d’opter vers une nouvelle réflexion permettant une meilleure et plus efficace gestion et alimentation de l’eau potable au pays.
Dans cette optique, la formation semble être l’une des solutions les plus adaptables, contributrices, réelles et salutaires. Sur ce plan, Amine Hamdane, le numéro deux à la SEAAL, a tablé sur l’apport de formation qui, selon lui, cela va amplement et grandement contribuer dans la gestion intelligente de l’eau potable. Parlant de la formation, le tour a été pour la Directrice chargée de l’Unité de Formation à la SEAAL, en l’occurrence Houda Khemissa qui, dans une déclaration livrée devant les participants à la Journée d’étude sur l’eau, a rappelé que la SEAAL et depuis sa création en 2006, a organisé plus de 220.000 jours de formation aux profits des milliers de jeunes, dans un catalogue contenant 250 métiers, c’est dire combien est importante la formation pour la Société des eaux. «La SEAAL est le pourvoyeur de la formation à travers son histoire, chaque année nous formons quelques 17.000 jeunes avec des formateurs aguerris et spécialistes en eau. Et dans notre nouvelle politique de développement et d’orientation professionnelle, nous avons décidé de proposer des locations, à des prix très concurrentiels, de grandes et petites salles de cours, appartenant à la SEAAL, aux profits des opérateurs publiques et privées, dont l’objectif est de permettre une extension de la formation et créer une rentabilité financière à la SEAAL à travers cette stratégie», dira Houda Khemissa, responsable à la SEAAL.
Sofiane Abi