Hommage à Rachel Corrie, la militante de la paix assassinée à Gaza

Il y a 20 ans…

Fauchée mortellement en pleine jeunesse pour avoir cru passionnément en un idéal, celui de la paix au Proche-Orient, dans la prison à ciel ouvert de Gaza, l’étudiante américaine Rachel Corrie, engagée sous la bannière de l’organisme «International Solidarity Movement» (ISM), laisse derrière elle un souvenir lumineux que le temps n’efface pas. Il y a 20 ans déjà, au cours d’un 16 mars 2003 funeste, la valeureuse jeune femme originaire de l’Etat de Washington, très sensibilisée à la souffrance du peuple palestinien au point d’avoir choisi de consacrer une année sabbatique à l’entraide humanitaire sur le terrain, perdait la vie d’une manière effroyable.
Elle est morte, écrasée sous les roues impitoyables d’un mastodonte de l’Etat d’apartheid : un bulldozer Caterpillar D9 de l’armée israélienne. Elle n’avait que 23 ans. Avec pour seules armes son courage, ses convictions profondes et le mégaphone à travers lequel elle exhortait le rouleau compresseur israélien à stopper net, avant de commettre l’irréparable (à savoir la démolition de la maison d’un médecin gazaoui), Rachel Corrie se dressa devant cet engin semeur de malheurs et son conducteur sans pitié, offrant alors à la vue un contraste des plus saisissants : sa frêle silhouette lui faisant face jusqu’à l’ultime instant, sans jamais trembler, ni reculer.
N’oublions jamais le sacrifice de Rachel Corrie, mais aussi de trois autres jeunes fervents militants pro-palestiniens – les Britanniques Iain Hook, Tom Hurndall et James Millar – tous abattus par des soldats israéliens durant l’année noire que fut 2003 pour le mouvement ISM.
La Fondation Rachel Corrie a vu le jour dans l’Etat de Washington, afin que perdure et s’intensifie la lutte pour la vérité, la justice et l’égalité des peuples, et notamment pour que Gaza, la Cisjordanie et Jérusalem-Est soient enfin libérées du joug de l’oppression israélienne.