Le grand retour ?

L’équipe nationale

Le compte à rebours a commencé pour le sélectionneur national Djamel Belmadi, déterminé à rajeunir son groupe. Le stratège algérien a suivi bon nombre de pépites ces derniers mois, dans le but de leur faire porter le maillot des Verts. C’est chose faite.

La sortie, vendredi prochain au Nelson- Mandela Stadium de Baraki (22h), face au Niger fait partie de ses grands défis. Sa nouvelle équipe est très attendue par ses milliers de supporters. De nouveaux joueurs endosseraient pour la première fois le maillot algérien. Il faut espérer, l’espoir renaît. Le sélectionneur a travaillé des mois durant pour mettre sur pied une autre équipe à même de convaincre, capable de faire oublier aux Algériens, les mauvaises passes qui ont failli tout détruire. Belmadi a une nouvelle carte à jouer. Il n’est pas du genre à être inquiet. «Il ne fait pas partie du camp des pessimistes», il est plutôt serein. La mise en scène d’une équipe rajeunie est l’un de ses principaux objectifs et il n’est pas question de faire traîner le ballon au profit de ses adversaires. Pour les observateurs outre sa communication avec les médias, souvent houleuse, il reste l’homme qui y croit en son équipe, en sa performance et sa qualité de jeu». N’oublions pas que le coach a toujours exprimé le vœu de «voir ceux qui aimaient les couleurs nationales rejoindre cette grande famille sportive et se libérer une fois pour toute des doutes qui les étouffaient», rappelle un confrère de la presse nationale.

Une autre réalité en perspective
C’est donc un grand ouf, un rêve qui se construit qui se réalise. Ils sont Algériens et ont pour mission première de faire preuve de leur performance sur les terrains de football. Badreddine Bouanani (Nice), Farès Chaibi (Toulouse), Jaouen Hadjam (Nantes) et Houssem Aouar (Lyon), ce sont eux qui devraient prêter main forte à leur camarade en sélection.
«C’est avec une énorme fierté que je vous annonce mon choix de rejoindre la sélection algérienne. Je tiens également à remercier la Fédération française de football pour l’intérêt qu’ils m’ont porté mais ce choix vient tout droit du cœur. Hâte de porter ce maillot», écrivait sur ses pages Fares Chaibi, âgé de 20 ans, le dernier arrivé, milieu offensif surprenant du Toulouse FC. «C’est un talent très prometteur suivi par Arsenal qui enchaîne les grosses performances sur les pelouses françaises et qui a repoussé les avances de l’Équipe de France Espoirs».
Aouar, lui, s’est déjà exprimé dans une vidéo diffusée par la Fédération algérienne de football sur son site. Le joueur de 24 ans a affirmé que l’idée de représenter les Fennecs lui trottait dans la tête depuis très longtemps. «J’ai une grande partie de moi qui est française de par le fait que je suis né ici et que j’ai grandi ici, mais aussi j’ai une grande partie de moi qui est algérienne parce que j’ai mes origines et aussi la façon dont j’ai été éduqué à la maison tout simplement», explique le joueur dans la vidéo.

Les médias étrangers en parlent
Pour «Sport Nexs Africa», la révolution a commencé. Djamel Belmadi s’est passé des services de certains cadres de son effectif remplacés par de jeunes pépites qui honorent, pour une grande partie, leur première convocation. Pour le journal Maxifoot «un an après l’échec de la qualification pour la Coupe du monde au Qatar, l’équipe d’Algérie tente toujours de redresser la barre. Pour cela, le sélectionneur des Verts est parvenu à convaincre un nombre important de joueurs binationaux. Sa recette repose sur ses derniers échecs, et c’est à partir de ces regrettables situations, qu’il pourrait exciter les nouveaux joueurs à aller vers une meilleure prestation. Une fois n’est pas coutume. C’est ce qui anime le sélectionneur, en allant convaincre plusieurs joueurs binationaux. Il faut vite oublier le passé et l’exploiter plutôt comme une référence pour réussir. Absente du Mondial-2022 au terme d’un barrage devenu légendaire contre le Cameroun, l’équipe d’Algérie a vu son voisin marquer l’histoire de la compétition avec une superbe quatrième place. Près d’un an après ce traumatisme, le champion d’Afrique 2019 redresse peu à peu la barre. Avec un prochain rassemblement pour la double confrontation face au Niger (23 et 27 mars) comptant pour les éliminatoires de la CAN-2024 qui réserve de nombreux changements.

L’espoir de la FAF
Enfin, selon ce même journal «la FAF rêve de Cherki et Gouiri 23 ans. Une fuite des talents sans précédent qui pourrait inquiéter la FFF. D’autant que celle-ci pourrait se poursuivre dans les mois à venir. Rayan Cherki (19 ans), également éligible aux deux sélections, fait l’objet d’une cour assidue des dirigeants de la FAF, qui comptent bien rafler la mise pour un des joueurs les plus talentueux de sa génération».
Résumé de H. Hichem