«Le journaliste est redevable juridiquement en cas de délit de droit commun»

Infractions commises dans le cadre de l’exercice des activités de presse

Le ministre de la Communication, Mohamed Bouslimani, a évoqué, mercredi soir, les peines prévues dans le projet de loi organique relatif à l’information pour les infractions commises dans le cadre de l’exercice des activités de presse. Précisant que les peines sont limitées à des amendes sans peines privatives de liberté en vue de se conformer à la Constitution et renforcer les garanties d’exercice de la profession de journalisme étant donné que les peines prévues pour de tels crimes sont passibles de la prison en vertu du droit commun. «Le journaliste est tenu de respecter les lois de la République et redevable juridiquement en cas de délit de droit commun», a-t-il indiqué.
Répondant aux questions des membres de l’Assemblée populaire nationale (APN) concernant ce projet de loi, Mohamed Bouslimani a assuré que son département a œuvré en associant les professionnels de la presse des secteurs privé et public, pour parvenir à une loi durable qui consacre la rupture avec les anciennes pratiques et favorise l’émergence d’une presse professionnelle crédible au service du citoyen algérien. «Le texte garantit un libre exercice de l’activité médiatique dans le respect des cadres juridiques en conformité avec la Constitution», a-t-il dit, relevant que ce projet prévoit, dans sa majorité, des dispositions protégeant tous les intervenants en la matière en établissant des règles assurant l’équilibre entre les droits, les libertés et les devoirs.
La législation relative au travail, s’agissant de l’aspect socio-professionnel, a-t-il poursuivi, a soumis la définition de la classification professionnelle, les horaires et leur répartition, ainsi que les salaires minimums et les indemnités relatives à l’ancienneté et aux heures supplémentaires outre les conditions du travail, aux conventions collectives élaborées dans le cadre de négociations entre l’employeur et l’instance représentant les travailleurs. «Le projet de loi a veillé à la mise en place d’un statut pour le journaliste, étant un métier à caractère particulier, à travers lequel il sera procédé à la définition des droits et engagements du journalis», a-t-il fait remarquer.
Ce texte, dit-il encore, fait également la distinction entre le journaliste et le journaliste professionnel en accordant la qualité de journaliste à toute personne exerçant l’activité de journaliste dans un organe de presse, tout en reconnaissant son droit à jouir de tous les droits accordés à cette catégorie à savoir : le contrat de travail, la propriété intellectuelle, la formation continue et le secret professionnel.
Alors que, a ajouté Mohamed Bouslimani, l’acquisition de la qualité de journaliste professionnel demeure tributaire d’une série de conditions dont le niveau scientifique, l’expérience et le fait de faire du journalisme la seule source de ses revenus.
Et de rappeler qu’en vue de garantir la stabilité et la durabilité des dispositions de la loi organique, le ministère a soumis les conditions et les modalités d’octroi de la carte de journaliste professionnel à la réglementation qui fixera, notamment la durée de la formation, les spécialités, et les documents justifiant l’exercice de l’activité de journaliste, à l’instar des rapports, articles, enquêtes, programmes réalisés et l’attestation d’affiliation à la Sécurité sociale.
Rabah M.