«Le dessalement de l’eau de mer, une stratégie importante pour assurer la sécurité hydrique»

Mohamed Medi, professeur à l’Ecole nationale supérieure d’irrigation de Blida :

Mohamed Medi, enseignant à l’Ecole nationale supérieure d’irrigation de Blida a estimé, hier dimanche à Alger, que le dessalement de l’eau de mer, dont l’Agence vient d’être créée en vertu d’un Décret exécutif publié au Journal officiel (JO) n° 16, signé le 7 du mois en cours par le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, est une stratégie très importante pour assurer la sécurité hydrique et alimentaire de l’Algérie.S’exprimant sur les ondes de la Chaîne I de la Radio nationale, Mohamed Medi a assuré que grâce à la création de cette Agence, la vision deviendra claire concernant la gestion de ces ressources en eau, qui couvriront l’important déficit dont souffre l’Algérie. Faisant remarquer que le processus de gestion du dessalement de l’eau de mer oscillait entre les ministères des Ressources en eau et de l’Energie.
Pour sa part, la sous-directrice des études, des certificats et de la formation continue à l’École supérieure d’irrigation de Blida, Djeddar Hilal Dahbia a fait savoir que l’Agence sera un levier pour la recherche scientifique dans le domaine de l’irrigation. Et, a-t-elle poursuivi, aidera les chercheurs à mener leurs recherches avec un partenaire national capable de les soutenir.
Selon ce Décret exécutif, l’Agence nationale de dessalement de l’eau de mer (ANDE) est un instrument de mise en œuvre de la politique nationale en matière de dessalement de l’eau.
Son action vise le renforcement des capacités nationales de production d’eau en vue d’assurer la sécurité hydrique, selon ce texte qui fixe également les missions, l’organisation et le fonctionnement de cette agence. L’agence nationale de dessalement de l’eau (ANDE), indique ce Décret exécutif est un Etablissement public à caractère industriel et commercial (EPIC), dotée de la personnalité morale et de l’autonomie financière, précisant que l’Agence est placée sous la tutelle du ministre chargé de l’hydraulique et son siège est fixé à Alger. L’Agence, lit-on à travers ce texte, a pour mission de réaliser, d’exploiter et d’assurer la maintenance des stations de dessalement de l’eau et des infrastructures et équipements y afférents, en menant toutes actions et opérations concourant à cet effet. Et assure des sujétions de service public conformément aux prescriptions du cahier des charges annexées à ce Décret.
Selon ce Décret exécutif, l’Agence est chargée également de mener toutes études et analyses se rapportant au dessalement de l’eau, de mettre l’eau produite au niveau des stations de dessalement à la disposition des organismes chargés de la distribution de l’eau et de contribuer à l’élaboration de la stratégie nationale en matière de dessalement de l’eau, et œuvre pour la promotion du recours à la production nationale et à l’outil de conception et de production nationale, dans le cadre de la réalisation, l’exploitation et la maintenance des stations de dessalement et des infrastructures et équipements y afférents, la création et le déploiement d’une activité de recherche/développement et d’assurer l’exploitation et le dépôt de tout brevet se rapportant à son objet.
L’Agence, note la même source, bénéficie d’une dotation initiale octroyée par l’Etat, dont le montant est fixé par arrêté conjoint du ministre chargé des finances et du ministre chargé de l’hydraulique.
Alors que son budget comprend, concernant les recettes, la dotation initiale octroyée par l’Etat, les produits de la vente de l’eau produite au niveau des stations de dessalement, les produits des prestations effectuées liées à son objet, et les rémunérations des sujétions de service public mises à la charge de l’Agence par l’Etat, conformément aux prescriptions du cahier des charges. Mais aussi les contributions et les aides éventuelles des collectivités locales, les aides éventuelles provenant des organismes nationaux et internationaux conformément aux procédures et règlements en vigueur et toutes autres ressources en rapport avec l’activité de l’Agence.
Début novembre dernier, le Gouvernement a examiné, lors de sa réunion de mercredi présidée par le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, un projet de Décret exécutif portant création, organisation et fonctionnement de l’Agence nationale de dessalement de l’eau. « Ce projet de texte vient en application des orientations du président de la République relatives à la stratégie nationale de développement des ressources en eau non conventionnelle », avait indiqué un communiqué des services du Premier ministre.
Rabah Mokhtari