Les éliminatoires CAN-2023, pas si simple que ça !

, Après la Côte d’Ivoire, qualifiée en tant que pays hôte à la CAN-2023, les Lions de l’Atlas se trouvent ainsi être les premiers à prendre la première place du groupe «K» et à se qualifier. Le hasard a voulu que ce groupe ne soit animé que par trois équipes contrairement aux autres qui en comptent quatre. Voilà une situation qui n’arrange pas les affaires de ce groupe d’où des réactions dénoncent cette manière de faire jouer que trois équipes bien que la quatrième équipe, en l’occurrence le Zimbabwe soit éliminé de la course.
Six matches à domicile et une qualification ?! Il s’avère que la question ne se pose pas à ce niveau mais dans ce choix de ce pays à jouer, en tout et pour tout six rencontres à domicile sur son propre terrain du match, devant son public et ne perdre aucune rencontre. «Avec une telle opération, comment voulez-vous que ce pays ne soit pas qualifié pour cette compétition africaine qui aura lieu en janvier-février 2024», s’interroge un cadre sportif. Pour eux, les Lions de l’Atlas «n’ont toutefois pas eu à jouer et ont seulement profité du match nul entre l’Afrique du Sud et le Liberia (2-2) dans ce groupe composé de seulement trois sélections en raison de la suspension du Zimbabwe», fait remarquer le journal (A. Foot).
Une histoire, mais plutôt une réalité du terrain qui fait mal aux autres concurrents du groupe K. Ce tracé fait par la CAF n’est pas du goût des sélectionneurs, encore moins des fédérations qui estiment être lésées dans «la configuration particulière du groupe K des éliminatoires de la CAN-2023 réduit à trois sélections en raison de la suspension du Zimbabwe, n’est pas du goût de l’Afrique du Sud, qui déplore une injustice, notamment à l’avantage du Maroc». Nous apprenons qu’à la veille du match face au Liberia ce vendredi, le sélectionneur des Bafana Bafana, Hugo Broos, a poussé un coup de gueule jeudi en conférence de presse et déploré notamment que le Liberia ait délocalisé son match de la deuxième journée, en juin 2022, sur le terrain de son adversaire, le Maroc (0-2), plutôt que dans un pays tiers.
«Tout cela n’est possible
qu’en Afrique»
«Le fait que depuis le début nous ne soyons que trois équipes, c’est n’importe quoi», a pesté le vainqueur de la CAN 2017 avec le Cameroun. «Ce n’est pas un groupe de qualification normal. Vous avez vu ce qui s’est passé, le Maroc s’est presque qualifié après avoir joué seulement deux matches et la CAF les a autorisés à jouer «à l’extérieur» au Maroc. Tout cela n’est possible qu’en Afrique. C’est incroyable. Ok, le Liberia n’a pas de stade aux normes, mais alors vous jouez dans un autre pays, mais pas au Maroc, qui est avec vous dans le groupe. La CAF a dit «ok, pas de problème». Ils sont déjà qualifiés après deux matchs…
Ce n’est pas normal». Le technicien belge est évidemment dans son rôle en tenant ce discours, mais il est vrai que ce point avait déjà fait débat lors des éliminatoires de la Coupe du monde 2022 lorsque le Maroc, pays prisé pour la qualité de ses installations, avait disputé ses 6 matches de la phase de groupes à domicile, réalisant un sans-faute.

L’explication du journal A F
Tous groupes confondus, 5 sélections réalisent le sans-faute à mi-parcours : le Burkina Faso, l’Algérie, le Mali, le Sénégal et le Maroc (2 matches joués). Douché à domicile par la Guinée Bissau (0-1), le Nigeria n’entre plus dans cette catégorie.
D’ailleurs, de nombreuses sélections favorites sur le papier ont déçu à domicile : le Cameroun contre la Namibie (1-1), le Cap-Vert, muet face à l’Eswatini (0-0), la Sierra Leone, tenue en échec par Sao Tomé qui avait subi deux humiliations (2-2), mais surtout le Congo, humilié 2-1 par le Soudan du Sud, et Madagascar, giflé 3-0 par la Centrafrique, plus l’Afrique du Sud donc. Le Libéria et l’Afrique du Sud n’ont plus que deux matchs au programme, dont un face aux Lions de l’Atlas. Même si ces deux nations venaient à battre les Lions de l’Atlas, et donc à compter 4 points, une seule d’entre elles pourrait par la suite dépasser la bande à Walid Regragui.
En effet, l’autre match restant les opposera de nouveau mardi et une seule peut donc espérer finir avec plus de 6 points (voire aucune en cas de nouveau match nul). Voilà donc Walid Regragui assuré de finir parmi les deux premiers. Cette situation ne manquera pas de faire gronder le sélectionneur sud-africain, Hugo Broos, qui avait qualifié jeudi la situation de biaisée.

Résumé de H. Hichem

nBeIN Sports 2 : Mozambique – Sénégal à 17h
nLa Chaîne L’Equipe : Ecosse – Espagne à 19h45