«Mettre fin au chaos des importations !»

Tayeb Zitouni à la radio nationale :

Le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Tayeb Zitouni, a évoqué les pratiques antérieures qui portaient atteinte au Trésor public et à la production nationale, dans le but de maintenir ouvertes les portes aux importations. «Nous devons mettre fin au chaos des importations et des transferts de fonds », a-t-il lancé hier, lundi, au Forum de la Radio nationale dont il était l’invité.Pour cela, ajoute-t-il, il faut réglementer le marché et définir de nouveaux objectifs pour protéger le marché national. Il concède que c’est vrai, l’importation crée des emplois, mais, ajoute-t-il, ce n’est pas une base solide pour la création de valeur ajoutée. Pour Tayeb Zitouni, la marchandise qui est disponible dans notre pays, en abondance et en qualité, ne doit pas être importée. D’autant plus que, selon lui, nos produits matériaux fabriqués en Algérie sont bien meilleurs que les produits importés. Le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations a rappelé que «les portes étaient grandes ouvertes pour éliminer, malheureusement, certaines usines. Il y a des usines qui sont restées fermées pour ne pas produire d’une part et pour ouvrir la voie aux importations. Il y a eu un gaspillage honteux de l’argent public, des milliards ont été puisés dans le Trésor public, sans parler du gonflement des factures. Tayeb Zitouni fait constater que la transition du chaos à l’organisation se heurte à la résistance de grands réseaux et médias. Il y a aussi des gens qui sortent pour créer une opinion publique contrariante, et c’est donc tout à fait normal.
Dans le même sens, le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations a démenti l’existence d’un problème de pénurie de denrées de base. «Il y a plutôt des problèmes de distribution», a-t-il expliqué. Quant au plan d’approvisionnement du marché, notamment pendant le mois de Ramadhan, Tayeb Zitouni a expliqué que le ministère s’appuie sur l’approche partenariale entre commerçants et opérateurs économiques. De nombreuses améliorations ont également été apportées à la démarche opérationnelle. «Nous avons entrepris d’améliorer la stratégie nationale afin de fournir toutes les denrées de base. Il y a eu des perturbations dans certaines régions dues au manque de contrôle sur le réseau de distribution. Aujourd’hui, nous cherchons à mettre en œuvre un plan d’action avec tous les partenaires et ministères», a-t-il poursuivi. Parlant d’huile de table, le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations a indiqué que la consommation quotidienne est de 1.600 tonnes et en raison de l’augmentation de la demande, 4.600 tonnes supplémentaires ont été ajoutées. Il a fait constater que dans une période précédente, il n’y avait pas de chiffres précis et corrects, et cela après avoir vérifié les chiffres avec les producteurs. Après des réunions, nous avons passé en revue les capacités des producteurs, qui s’élèvent aujourd’hui à 4.600 tonnes, soit trois fois les besoins des citoyens. Les marchés de proximité mis en place pour le mois de Ramadhan se poursuivront tout au long de l’année, s’il s’avère qu’ils ont réussi à casser les prix et la spéculation. C’est le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations qui s’est ainsi exprimé hier lors de sa tournée sur le terrain pour faire ses constats directement de visu. Il a indiqué que l’Algérie dispose de nombreux marchés privés et publics. Il existe également un programme pour ouvrir 550 marchés commerciaux, dont plus de 400 l’ont été à ce jour dans de nombreuses communes. Le ministre du Commerce a également révélé qu’il y a une demande croissante pour certaines denrées de base comme l’huile. Il a fait savoir que 4.900 tonnes d’huile sont disponibles quotidiennement, et elles ne peuvent être distribuées s’il n’y a pas de marchés de proximité. «Nous avons ajouté 551 marchés, dont 475 ont ouvert au niveau de chaque daïra. Ces marchés permettent de rapprocher le produit du citoyen avec la vente promotionnelle. Tayeb Zitouni a expliqué que «les marchés de proximité sont des marchés saisonniers pour briser le monopole et contrôler les prix. Nous avons besoin de marchés modernes pour absorber la masse du commerce illégal sur les marchés. Et si les circonstances exigent de briser le monopole et de baisser les prix, cela se poursuivra tout au long de l’année. Par ailleurs, dimanche, lors d’une visite de travail à Alger, le ministre a évoqué des efforts pour améliorer la distribution du lait et mettre fin aux perturbations et aux files d’attente devant les points de vente.
Lakhdar A.