L’engagement de l’Algérie

Lutte anti-terroriste en Afrique

Lors du débat du Conseil de sécurité consacré à la «lutte contre le terrorisme et prévention de l’extrémisme violent conduisant au terrorisme par le renforcement de la coopération entre l’Organisation des Nations unies et les organisations et mécanismes régionaux», avant-hier, mardi, le Président Abdelmadjid Tebboune a rappelé que «l’Algérie a su dans les années 1990 affronter et vaincre le terrorisme en l’absence quasi totale du soutien matériel ou moral attendu de la communauté internationale». L’Algérie poursuit dans le «même esprit» ses efforts pour soutenir ses voisins et les pays africains dans leur lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent, guidée en cela par son expérience, «certes amère mais couronnée de succès», a-t-il ajouté, en sa qualité de Coordonnateur de l’Union africaine (UA) sur la prévention et la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent, dans une allocution qui a été diffusée en tant que document officiel du Conseil de sécurité pour servir de référence durant les débats. Le Président Tebboune a exprimé l’aspiration «à renforcer notre contribution dans ce domaine et dans bien d’autres» à travers la candidature de l’Algérie au poste de membre non-permanent du Conseil de sécurité pour 2024-2025.
Dans ce contexte, le Président Tebboune a fait part de l’initiative présentée par l’Algérie dans la perspective d’insuffler un nouvel élan aux efforts de lutte contre le terrorisme dans la région
sahélo-saharienne, et qui a été approuvée en octobre 2022 par les Etats membres du Comité d’état-major opérationnel conjoint (CEMOC) regroupant l’Algérie, le Mali, la Mauritanie et le Niger.
Il a énuméré, à ce sujet, les initiatives de l’Algérie à travers notamment l’élaboration d’un nouveau plan d’action pour l’UA dans le domaine de la lutte contre le terrorisme, l’activation du Fonds africain pour la lutte contre le terrorisme, l’établissement d’une liste africaine des personnes, groupes et entités impliqués dans des actes terroristes, y compris les combattants terroristes étrangers, ainsi que la mise en œuvre du mandat d’arrêt africain. Le président de la République a cité l’appui de l’Algérie aux agences et mécanismes africains spécialisés dans ce domaine, notamment le Centre africain d’études et de recherches sur le terrorisme (CAERT) et le Mécanisme de coopération policière de l’UA (AFRIPOL), dont l’Algérie abrite les sièges, ainsi que le Comité des services africains de sécurité et de renseignement (CISSA), sis à Addis-Abeba.
Le Chef de l’Etat a rappelé, dans ce cadre, sa décision d’injecter un montant d’un milliard de dollars américains dans le budget de l’Agence algérienne de Coopération internationale pour la Solidarité et le Développement afin de contribuer effectivement à faire avancer la priorité du développement du continent africain.
Dans un contexte mondial empreint d’agitation et de polarisation», «l’Afrique est confrontée à une menace globale qui ne reconnaît aucune frontière et qui n’est liée à aucune religion, race ou nationalité», a noté le Président Tebboune.
Il a fait observer que «la gravité croissante de ce fléau dans de nombreuses régions africaines, en particulier dans l’espace sahélo-saharien, est devenue la principale menace à la sécurité et à la stabilité des pays africains qui inhibe leurs efforts de développement économique et de concrétisation des objectifs de l’Agenda 2063 de l’UA».
Pour l’Algérie «cette menace ne doit en aucun cas être assimilée à la lutte légitime des peuples sous occupation pour reconquérir leurs droits légitimes, au premier rang desquels leur droit
inaliénable et imprescriptible à l’autodétermination et à l’indépendance consacré par la légalité internationale». Louant, dans ce sens, «les grands efforts déployés par les pays africains dans le domaine de la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent», le président de la République a appelé toutefois à un «soutien effectif» de la communauté internationale.
Le Président Tebboune a invité «les partenaires internationaux à œuvrer autant au niveau bilatéral que multilatéral dans le cadre des Nations unies à soutenir les efforts africains» contre le terrorisme, suivant plusieurs priorités, notamment, en œuvrant au renforcement des capacités individuelles des Etats africains, en empêchant l’utilisation des territoires des partenaires internationaux comme bases-arrière pour l’incitation et/ou le soutien aux activités terroristes dans d’autres pays, tout en redoublant d’efforts pour éviter de contribuer directement ou indirectement au financement du terrorisme.
Lakhdar A.
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