La distribution provoque des remous et des tensions dans certains quartiers

Couffin du Ramadhan à Relizane

Les aides directes publiques aux plus précaires durant le mois sacré provoquent souvent colère et sentiment d’humiliation. «Pourtant, de nombreux responsables dans les 38 communes de la wilaya de Relizane tentent d’améliorer le fonctionnement de ce dispositif pour éviter les postures humiliantes pour ces pères et mères de famille dans le besoin». Ainsi, bien que revu à la hausse par rapport aux années précédentes, le couffin du Ramadhan de cette année à Relizane, a été plafonné à 60.000 couffins destinés normalement aux familles nécessiteuses à travers l’ensemble de la wilaya. Malheureusement, sa distribution aurait provoqué des remous et des tensions dans certains quartiers.
Et, pour ne citer que le quartier «Graba» où il a fallu l’intervention des sages pour éviter tout débordement et des confrontations intercommunautaires dans ce quartier. Selon le président de l’Association, «Nass El Kheir», ce quartier aurait soulevé d’énormes ambiguïtés lors du dispatching des packs alimentaires. Ce qui a provoqué d’énormes mécontentements au sein des habitants nécessiteux du quartier, au nombre de 90. En ce sens, le président de l’Association, a dénoncé des machinations. Parmi les 1.000 couffins affectés pour l’ensemble du fameux quartier populaire de «Graba», on aurait attribué un nombre moindre sur la liste du besoin du quartier susmentionné.
Par ailleurs, le président de l’Association avait invoqué également un manque de couffins. Pourtant, les autorités locales auraient pris toutes les précautions nécessaires afin d’éviter tout débordement similaire à ceux connus lors des années précédentes à travers certaines communes.
Par ailleurs, et pour ce qui est des marchés des fruits et des légumes dans cette même wilaya, les choses ne semblent pas beaucoup évoluer. Après la flambée des prix des fruits et légumes aux différents marchés de la ville, durant le mois de Ramadhan, selon des clients rencontrés hier, au marché couvert.
En effet, onze jours après l’entame du mois du Ramadhan, et de l’avis de plusieurs personnes, les prix ne sont toujours pas retournés à la normale et restent souvent hors de portée pour nombreux citoyens. Par exemple, il a été constaté que la pomme de terre est encore à 70 DA le kilo, l’oignon à 220 DA le kilo, la tomate à 165 DA (elle avait atteint le pic de 180 DA en mars), le concombre et la courgette à 120 DA. La palme revient au citron et aux haricots à écosser qui ont atteint des prix faramineux avec respectivement 350 et 450 DA, le kilo. La viande bovine reste toujours à 1.800 DA le kg et 2200 DA pour l’agneau. Quant au poulet, il est cédé à 470 DA.
«Cela fait maintenant plus de onze jours qu’on n’a pas acheté de viande, car son prix est toujours élevé et même, ne cesse d’augmenter, ce qui nous oblige de nous rabattre sur le poulet seulement», déclare une femme rencontrée dans un marché.
Et face à la flambée des prix des fruits et légumes, de nombreux citoyens se trouvent obligés de se tourner vers les légumes secs.
«On ne mange plus de légumes ni d’ailleurs de fruits, car leurs prix nous dépassent vraiment. On consomme de la viande et les fruits qu’une ou deux fois par mois», nous déclare un père de famille.
N. Malik