La signature de l’accord de transition reportée

Soudan

La signature de l’accord de transition au Soudan, initialement prévue samedi, a été reportée en raison de l’absence de consensus sur certaines «questions en suspens», a déclaré le porte-parole du processus de négociation dans un communiqué. L’accord final, issu d’un processus politique, devait conduire à l’unification de l’institution militaire et à la formation d’un gouvernement civil jusqu’à la tenue d’élections. Mais des désaccords sont apparus cette semaine sur le calendrier d’intégration des Forces paramilitaires de soutien rapide (RSF) dans l’armée, une mesure prévue dans l’accord-cadre pour la nouvelle transition signé en décembre. Cet accord, rédigé par un comité mixte composé de 11 membres dont des représentants de l’armée, de l’opposition et un délégué des forces paramilitaires, a été finalisé et soumis au mécanisme politique conjoint qui comprend toutes les parties, dans le but de le discuter et l’approuver afin de parvenir à la signature, conformément aux calendriers convenus, c’est-à-dire le 1er avril. Selon le porte-parole du processus politique au Soudan, Khaled Omar Yousef, «les signataires civils et militaires de l’accord-cadre et du mécanisme tripartite se réuniront au Palais présidentiel à 13h le samedi 1er avril pour fixer une nouvelle date pour la signature de l’accord politique définitif». Il a ajouté que «toutes les parties continueront à engager des discussions sérieuses, afin de surmonter les derniers obstacles sur la voie d’un accord qui rétablisse la voie de la transformation civile démocratique». Le premier «accord cadre» a été signé le 5 décembre dernier par le chef du Conseil de souveraineté soudanais, Abdel Fattah Al-Burhan, son adjoint et commandant paramilitaire Mohamed Hamdan Daglo ainsi que plusieurs groupes civils, notamment les Forces pour la liberté et le changement (FFC), en présence de diplomates occidentaux, et supervisé par le mécanisme tripartite ONU, Union africaine et l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD), ainsi que le quatuor composé des Etats-Unis, la Grande-Bretagne, l’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis.
Il prévoit une transition de deux ans sous la direction des civils et insiste sur la nécessité d’une réforme sécuritaire et une armée nationale professionnelle unifiée. Il constitue la première étape d’un processus politique en deux phases.n