Sublime récital de Farid Khodja

Palais de la Culture Moufdi-Zakaria

Le public du palais de la culture Moufdi-Zakaria a renoué avec l’authenticité de la culture et du patrimoine algérien à la faveur d’un récital de musique andalouse animé mercredi soir par le musicien et chanteur Farid Khodja.
Devant un public nombreux, essentiellement composé d’initiés et d’artistes, Farid Khodja a sublimé cette représentation par son ancrage dans la tradition de l’andalou de la Sanâa, du Aroubi et du Hawzi, en se présentant sur scène avec son rabab, un instrument qui respire l’authenticité.
Avec une voix cristalline et une justesse remarquable dans l’interprétation et le jeu des musiciens, Farid Khodja a présenté un récital usé dans le répertoire andalou.
L’artiste qui a habitué son public à une recherche musicale incorporant des instruments et des sonorités nouvelles, ou propres à d’autres écoles andalouses, dans une harmonie authentique, était accompagné, entre autres, par un banjo.
Pour le public, cette soirée était aussi une occasion de découvrir les dernières créations de nombreux artisans céramistes, bijoutiers, sculpteurs, ou peintres sur verre et tissu, exposant au palais de la culture durant le mois de ramadan.
La galerie Baya de cet établissement culturel offre elle aussi ses cimaises en nocturne durant ce mois à une exposition de calligraphie arabe et d’enluminure.
Natif de la ville des roses, Blida, connue pour son patrimoine musical, Farid Khodja a entamé une carrière en solo en 1996 après avoir évolué dans plusieurs associations. Il forme son orchestre en 2002 pour enregistrer une première nouba en mode mazmoum, suivie d’une autre en rasd edil et d’une troisième dédiée à sa ville natale, intitulée «Narandj».
Le palais de la culture Moufdi-Zakaria, propose un programme musical diversifié, puisé dans les différents genres musicaux algériens, pour le mois de ramadan.
La scène du palais se prépare également à accueillir la 12e édition du festival national de la chanson chaâbi, prévue du 6 au 9 avril prochain.
R.C.