Le PT appelle les autorités à préserver le pays des bouleversements violents qui s’accélèrent

Ouverture du capital des banques publiques

Le secrétariat du bureau politique du Parti des travailleurs (PT) de Louiza Hanoune a exprimé, mercredi à Alger, son inquiétude et son rejet catégorique de la décision des autorités de procéder à l’ouverture du capital des banques publiques. «L’option du Gouvernement exposera non seulement nos banques aux crises bancaires mondiales au pillage étranger, mais aussi dépossédera l’Etat du pouvoir d’intervenir via les banques publiques pour aider l’économie nationale. Cette option provoquera un séisme sur le plan économique», lit-on à travers un communiqué publié sur la page facebook du parti.
Rappelant que la nationalisation des banques était au cœur du combat du peuple algérien pour l’indépendance nationale depuis la fondation en 1926 de l’Etoile Nord-Africaine (ENA), le Secrétariat du bureau politique du PT a appelé les autorités à mesurer de tels dangers et à méditer les développements mondiaux et à préserver notre pays des bouleversements et secousses violents qui s’accélèrent.
«La crise, en ce moment même, du système bancaire américain qui a impacté de nombreuses banques dans d’autres pays, entraînant des faillites en cascade et y compris la liquidation de la Silicon Valley Bank, est là pour démontrer la dangerosité de l’option du Gouvernement», lit-on à travers ce communiqué. Dans son communiqué rendu public à l’issue de sa réunion hebdomadaire, le Secrétariat du bureau politique du PT dit partager l’indignation, grandissante, des très larges couches frappées de plein fouet par la flambée effrayante et continue des prix des produits alimentaires de base.
«Est-il concevable en effet, que l’oignon atteigne 300 DA/kg, que les légumes et fruits de saison, restent inaccessibles? Est- il supportable de voir l’humiliation des familles en majorité appauvries faisant des queues interminables devant les quelques stands de vente de la viande d’importation, des œufs et du poulet à des prix relativement réduits et plafonnés ?», s’est-il interrogé. Oui, poursuit le communiqué du Secrétariat du bureau politique du PT, il n’y a pas de pénuries de produits mais absence de pouvoir d’achat.
L’Algérie, observent les rédacteurs du document, est devenue comme nombre de pays où les populations produisent ce qu’elles ne peuvent consommer car écrasés par la dette extérieure et les plans meurtriers du FMI ce qui n’est pas le cas pour notre pays. «Où sont donc passées les promesses des autorités concernant la régulation des prix ?», s’étaient-ils interrogés encore.
Evoquant le projet de loi relatif à l’exercice du droit syndical, le Secrétariat du bureau politique du PT a alerté les travailleurs, tous les démocrates sincères sur la présentation à l’APN dudit projet de loi portant confiscation du droit de grève.
Une démarche, écrivent-ils, vicieuse qui consiste à mettre à profit le mois de Ramadhan et la détresse de la majorité des familles confrontées aux pires conditions de vie pour faire passer un deuxième projet qui liquide, de fait, le rôle historique des syndicats, comme cadre d’organisation des travailleurs comme classe sociale et instrument de défense de leurs intérêts. Considérant qu’il s’agit-là d’une agression d’une extrême violence à l’encontre de tous les travailleurs visant à les rendre impuissants face aux attaques en règle contre leurs acquis socio-économiques et professionnels, à commencer par le projet de suppression des transferts sociaux.
Rabah Mokhtari