Danone envisage de retirer certaines de ses marques du marché russe

Produits laitiers

Le producteur français de produits laitiers Danone envisage d’abandonner ses marques internationales en Russie. Il s’agit de noms tels qu’Activia, Alpro, Actimel et Danone. C’est ce qu’a déclaré une source sur le marché à Izvestia. L’entreprise a confirmé qu’elle «explorait différentes possibilités de rendre les marques internationales plus pertinentes pour le marché local». Plus tôt, il a été rapporté sur les chaînes Telegram que le fabricant français pourrait utiliser la marque Prostokvachino dans le pays au lieu des principaux noms.
Le fait est qu’en octobre 2022, le français, qui est présent en Russie depuis 1992 et possède treize usines dans le pays, a annoncé son intention de céder le contrôle de la production locale de produits laitiers et de boissons à base de plantes. La production d’aliments pour bébés ne sera pas touchée. Selon les experts, l’entreprise transfère ses actifs à la direction russe, en se réservant une option de rachat. Mais il est peu probable que les marques mondiales soient cédées au nouveau propriétaire, car les entreprises internationales n’autorisent généralement pas de les utiliser après la vente de leurs activités en Russie. Pour le moment, cependant, le transfert d’une partie des activités de Danone au nouveau propriétaire n’a rien de concret, et il est donc difficile de dire comment la situation va évoluer, précise Alexeï Grouzdev, directeur de Streda Consulting. Quoi qu’il en soit, le nouveau propriétaire devra faire d’importants investissements au niveau du marketing et de la promotion afin de conserver la présence des produits dans les rayons et l’intérêt des clients sans perdre de parts de marché. C’est aussi l’avis d’Andreï Karpov, directeur de l’Association des experts du commerce de détail. Les nouvelles marques devront faire l’objet d’une forte promotion pour ne pas perdre de parts de marché et l’intérêt des consommateurs, note l’expert. En règle générale, les entreprises parviennent à conserver leur position à condition d’adopter une bonne approche. Dans le même temps, on constate un recul de la demande pour les desserts laitiers, ce qui risque de compliquer la situation. La raison en est le comportement modéré des consommateurs, ainsi que l’ajustement de l’offre et de la demande après le développement rapide de ce segment au cours des années précédentes: les ventes de yaourts et de desserts ont connu une croissance à deux chiffres, la catégorie étant devenue l’une des plus importantes en termes de nombre d’articles en rayon, explique Igor Karavaïev, président du bureau de l’Association des détaillants. Et d’ajouter que la demande de produits laitiers de base n’a pas diminué.n