Le CC Sig, un club mythique en voie de disparition

Régional

,Le Croissant Club de Sig, à l’instar de plusieurs clubs mythiques de l’Ouest du pays, est exposé à la déperdition après sa descente vertigineuse qui perdure depuis plusieurs années au point où il a déjà mis un pied en Régional 1 (Ligue régionale de Saïda) à quelques semaines de la fin de la saison footballistique 2022-2023.Les déboires du CCS, dont la fondation remonte à 1926, se poursuivent après avoir essuyé une sévère défaite à domicile, lors de la précédente journée, contre le CASA Sidi Abdelmoumen (8-1), l’ayant enfoncé dans le bas du tableau.
Et comme un malheur n’arrive jamais seul, le CCS, qui a eu toutes les peines du monde pour s’acquitter des frais d’engagement en Championnat, s’est vu défalquer trois points de son compteur pour avoir déclaré forfait lors d’un précédent match, pour des raisons devenues habituelles dans le club, et qui ont trait à sa situation financière très délicate.
Du coup, les Sigois comptent désormais dans leur compteur six petits points fermant seuls la marche du classement que domine l’IRB Sougueur avec 50 unités, un capital-points qui renseigne de la grande différence de niveau entre le premier et le dernier.
A Sig, tout le monde regrette d’ailleurs la situation dans laquelle se débat le «Croissant» local, qui peine à voir le bout du tunnel depuis plusieurs décennies, et dont la relégation en Régional 1 avait eu lieu en fin de l’exercice 2017-2018, une première, du reste, dans l’histoire du club, classé troisième du groupe Ouest du premier Championnat d’Algérie d’après indépendance, soit la saison 1962-1963.
Les prémices d’une énième saison ratée du CCS sont apparues tôt cet exercice lorsque la direction du club a été contrainte de faire l’impasse sur la Coupe d’Algérie après avoir été incapable de s’acquitter des droits d’engagement dans l’épreuve populaire. Un état de fait que regrette le président du club, Benyettou Sofiane, estimant que son club est «livré à lui-même», et prévenant contre sa «disparition».
Pis, n’était-ce la mobilisation de quelques dirigeants en début de saison, le CSS n’aurait pas participé à l’actuelle édition Championnat, puisqu’il a fallu faire des pieds et des mains pour s’acquitter des droits d’engagement dans cette compétition, selon le même responsable.
Pourtant, Sig, réputée pour être une ville des olives, recèle des hommes d’affaires et entreprises économiques, tous sollicités par la direction du club en vue d’éventuelles aides, mais en vain, s’est insurgé Sofiane Benyettou. Parallèlement au déclin des clubs de Sig, puisque l’autre formation de la commune, le JSS, évolue lui aussi en Régional 1 (4e, 34 pts), la ville relevant de la wilaya de Mascara, a bénéficié d’un grand complexe sportif, composé, entre autres équipements, d’un stade de football d’une capacité d’accueil de 20 000 places et doté d’une pelouse en gazon naturel.
Ce joyau, inauguré l’été dernier, a abrité une partie du tournoi de football des Jeux méditerranéens ainsi que le Championnat arabe des moins de 17 ans. Deux évènements ayant attiré une grande foule traduisant la place spéciale du football pour la population de Sig. Rien que pour cela, tout le monde dans cette ville nourrit l’espoir de voir les clubs locaux, en particulier le CCS, sonner la résurrection pour redonner vie à ce nouveau temple footballistique de Sig.