Cyclisme : Le Néerlandais Mathieu van der Poel décroche son premier Paris-Roubaix

Mathieu van der Poel a remporté dimanche la «reine des classiques». Le Néerlandais s’est offert son premier Paris-Roubaix, le quatrième Monument de sa carrière, à l’issue d’une 120e édition mouvementée et marquée par la malchance de Wout Van Aert, arrivé troisième.
L’«Enfer du Nord» a souri, dimanche 9 avril, au Néerlandais Mathieu van der Poel, qui a décroché une victoire en solitaire à l’issue de 256,6 kilomètres de course, dont 54,5 de pavés. De son côté, Wout Wan Aert, malchanceux dans ce Paris-Roubaix, a fini à la troisième place. Tout a basculé dans le Carrefour de l’Arbre, à 16 km de l’arrivée, lorsque Wout Van Aert est parti à l’attaque, avant de crever de la roue arrière. Ce coup de théâtre a profité à Van der Poel, le seul à avoir réussi à suivre le Belge dans l’échappée royale constituée de sept coureurs, dont les principaux favoris.
Le Néerlandais de 28 ans s’est alors envolé vers la victoire et a pu savourer son triomphe sur le vélodrome de Roubaix, où il s’est imposé avec 46 secondes d’avance sur son équipier, le Belge Jasper Philipsen, et Van Aert. «C’est extraordinaire, surtout de rentrer seul sur la piste. On fait 1 et 2 avec Jasper. On va vraiment le fêter ce soir car ça ne va peut-être plus jamais arriver. Je réalise la meilleure saison de classiques de ma carrière. C’est incroyable», a déclaré Van der Poel, qui s’est imposé sous les yeux de sa mère, Corinne Poulidor.

Un quatrième Monument
C’est la quatrième victoire pour le petit-fils de Raymond Poulidor dans l’un des cinq Monuments, les plus grandes classiques du calendrier, après le Tour des Flandres en 2020 et 2022, et Milan-Sanremo en 2023.
Il a également terminé deuxième du Tour des Flandres dimanche dernier.
La course, disputée sous un beau soleil de printemps, a été marquée par de nombreuses chutes, dont celles qui ont conduit à l’abandon du tenant du titre, Dylan van Baarle, et l’ancien triple champion du monde Peter Sagan.
Van der Poel, juste avant de s’envoler pour la victoire, a lui-même provoqué la chute de l’Allemand John Degenkolb dans l’échappée.