L’ONAB promet des prix «abordables» des viandes

En décidant de baisser les coûts des aliments de bétails

Dans une déclaration faite avant-hier à l’APS, le Président-directeur général de l’Office national des aliments du bétail (Onab), Abdellah El Hadj Abdellah, a promis une réduction abordable des prix des viandes sur le marché national à moyen terme, suite à une décision prise par l’Onab qui consiste à faire baisser les coûts des aliments pour bétails, avicole, ovine et bovine, commercialisés au niveau de ses unités éparpillées sur le territoire national.
«C’est une décision qui devrait contribuer à la réduction des prix des viandes sur le marché national à moyen terme, du fait que l’aliment représente en moyenne 70% des charges de production animale», dira avec précision le P-dg de l’Onab Nutrition, Abdellah El Hadj Abdellah.
«La baisse des prix des aliments pour bétails qui a concerné toutes les filières confondues à savoir : avicole, ovine et bovine, aura inéluctablement un impact sur le prix des viandes», a assuré le responsable de l’Onab Nutrition. Abdellah El Hadj Abdellah a estimé que cette baisse des coûts devrait profiter, «à moyen terme», au consommateur final en lui permettant d’acheter et de s’approvisionner des différentes viandes à des prix «abordables», explique-t-il lors de son intervention avant-hier à l’APS. «Si l’élément de base de la production diminue, logiquement les prix des viandes devait baisser », estime le même responsable.
Selon le P-dg de l’Onab, «la priorité majeure des pouvoirs publics pour le Ramadhan 2023 était d’assurer la disponibilité permanente des viandes, ces produits stratégiques, sur les étales des grandes surfaces et au niveau des boucheries, afin de couvrir régulièrement les besoins du marché national en aliment de bétail qui sont estimés à 6 millions de tonnes par an», confie-t-il à l’APS.
Abdellah El Hadj Abdellah a rappelé et relevé en même temps, dans ce sillage, la forte volatilité des cours des matières premières agricoles sur le marché mondial après la crise sanitaire du coronavirus.
«Les prix sont passés du simple au double à partir de 2021, notamment le prix du soja qui a grimpé à 670 dollars la tonne alors qu’il n’excédait pas les 345 dollars/tonne avant la crise sanitaire», a rappelé le P-dg de l’ONAB.
D’autre part, ce dernier a déclaré que l’Office national en tant que groupe public, «ne cherche pas à avoir le monopole sur les importations du maïs et du soja mais œuvre plutôt à la régulation et au réajustement du marché national en ces produits stratégiques, car il y va de la sécurité alimentaire du pays», a souligné El Hadj Abdellah. Déclarant que l’ONAB dispose de 21 usines de production de l’aliment de bétail sur le territoire national, le premier manager de l’Office national des aliments du bétail a précisé que l’ONAB couvre 50% des besoins du marché local, tandis que la couverture restante est partagée par près de 22 opérateurs privés qui importent les aliments du bétail.
S. Abi