Le restaurant «Abir Sabil», une tradition perpétuée par l’association Ness El-Kheir

Aïn Beïda

Occasion annuelle d’actions caritatives multiples, le Ramadhan dans la ville de Aïn Beïda (26 km à l’Est de Oum El-Bouaghi) s’accompagne de la désormais sacro-sainte tradition de l’ouverture par l’association Ness El-Kheir du restaurant «Abir Sabil» servant gracieusement depuis 2012 des repas de rupture de jeûne.L’association Ness El-Kheir qui compte plus de 40 membres actifs, s’attache à ouvrir le restaurant «Abir Sabil» qui se trouve sur la route Aïn Beïda-Constantine et qui est devenu dans la ville et même dans ses environs très connue pour les personnes ciblées qui viennent y rompre leur jeûne dans une ambiance conviviale et fraternelle reflétant les valeurs de solidarité du peuple algérien, explique le président de l’association, Riadh Bendada, rencontré par l’APS.
L’attachement de l’association à servir des f’tours aux jeûneurs qu’ils soient des voyageurs passant la ville, des démunis ou des pauvres lui a ainsi permis de gagner la confiance des citoyens et des enfants de la ville d’Aïn Beïda qui n’hésitent point à soutenir ses diverses actions caritatives, selon M. Bendada, note l’APS. L’association des marchands de légumes de la ville, souligne-t-il, fournit ainsi à Ness El-Kheir tous les légumes dont a besoin le restaurant. Les bouchers assurent, eux, les quantités requises de viande, sans omettre les aides financières des mécènes et des contributions de bénévoles qui mobilisent leurs véhicules pour l’acheminement de tout ce dont a besoin le restaurant «Abir Sabil». La préparation des repas est prise en charge depuis cinq ans et durant tout le mois sacré par le chef Lazhar, assisté par Mme Nadia et des bénévoles de l’association Ness El-Kheir dont les membres se répartissent en plusieurs groupes qui organisent les tables, servent les plats et se répartissent le long de la route mitoyenne pour diriger à l’approche du f’tour les voyageurs, les automobilistes seuls ou en familles ainsi que les démunis vers le restaurant, selon le président de l’association.
L’action de Ness El-Kheir ne se limite pas au seul mois de Ramadhan mais s’étale sur toute l’année, assurent plusieurs habitants d’Ain Beida qui saluent le dynamisme solidaire de cette association.
A ce titre, Raouf, enseignant de français, met l’accent sur les activités intenses de cette association qui traduisent effectivement les valeurs de solidarité envers les démunis et les malades.
Il cite ainsi sa récente initiative ayant porté durant l’hiver passé sur la distribution d’aides alimentaires, de couvertures et de matelas aux habitants nécessiteux de la cité Bouakez de la ville de Aïn Beïda, note l’APS.
D’autres habitants ont également cité des initiatives similaires de l’association dont celles de «vêtements de l’Aïd», «trousseaux scolaires», «mouton de l’Aïd» et les actions régulières de solidarité avec les centres des personnes aux besoins spécifiques et le foyer des personnes âgées.
L’association Ness El-Kheir, affirment ses membres, veut en outre donner à la solidarité avec les démunis une dimension à impact plus permanent en œuvrant à transformer les ménages nécessiteux en ménages productifs par leur dotation en machines à coudre ou en appareils de fabrication de gâteaux, de sorte à leur assurer des revenus constants.
On assiste, depuis le début du Ramadhan, à un important élan de solidarité de la société civile au bénéfice des nécessiteux.
Les restaurants Errahma sont érigés un peu partout pour les nécessiteux.
K. El Hadi