Un vote et une adoption unanime des sénateurs

Lutte contre les drogues et la traite des personnes

Présentant avant-hier et devant le président et les membres du Conseil de la Nation les grandes lignes de la stratégie globale élaborée par son département ministériel concernant la lutte le trafic de stupéfiants, de psychotropes et de la traite des êtres humains, le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Abderrachid Tabi a qualifié les deux nouveaux textes de lois comme révolutionnaires et marqueront le début d’une nouvel ère de lutte contre les différentes formes de criminalité organisée.
Adoptés avant-hier à l’unanimité, les textes de loi relatifs à la prévention et à la répression de l’usage et du trafic de stupéfiants et de substances psychotropes, et celui relatif à la prévention et à la lutte contre la traite des êtres humains, ont obtenus l’aval des membres du Conseil de la Nation au grand bonheur du ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Abderrachid Tabi. En réaction au vote unanime des sénateurs du nouveau cadre juridique définissant mieux l’activité criminelle liée au trafic des drogues et la traite des personnes, Abderrachid Tabi a affirmé que l’adoption des lois par les membres du Conseil de la Nation traduisent «une ferme volonté de lutter contre les différentes formes de criminalité et de faire face aux phénomènes criminels graves menaçant la société algérienne», a-t-il dit.
Le ministre de la Justice et suite à l’adoption des deux textes, a souligné que la loi relative à la prévention et à la lutte contre la traite des êtres humains «permettra de renforcer l’arsenal juridique national avec un texte adapté aux engagements internationaux de notre pays. Elle s’ajoutera ainsi aux mécanismes internationaux y afférents adoptés par l’Algérie», a expliqué le ministre Tabi. Selon lui, le nouveau texte juridique relatif à l’usage et du trafic de stupéfiants et des substances psychotropes vise à «rattraper les vides et lacunes émaillant la loi de 2014, notamment concernant l’aspect relatif à la classification nationale des drogues conformément aux traités internationaux», a soutenu le ministre. Une loi, poursuit Abderrachid Tabi, qui va assurer une protection spéciale aux pharmaciens et praticiens de la santé contre les menaces et actes de violence auxquels ils sont exposés dans leurs lieux de travail», dira le ministre de la Justice devant les sénateurs. Aussi, ajoute Abderrachid Tabi, «une loi qui est focalisée sur la mise en place d’une stratégie nationale de prévention contre ces crimes, dont l’élaboration sera confiée à l’Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie (Onldt)», a affirmé le ministre de la Justice.
«Le nouveau texte de loi prévoit également la révision des dispositions relatives aux mesures thérapeutiques, à travers un suivi particulier des prévenus mineurs qui observent une cure de désintoxication, à l’encontre desquels les poursuites judiciaires seront abandonnées à certaines conditions», a ajouté le ministre. Parmi les dispositions pénales sévères contenues dans le projet de loi, figure une peine de prison allant jusqu’à 30 ans si l’auteur est un agent public dont la fonction a facilité le crime. La peine sera portée à la perpétuité si tels actes sont commis par un groupe criminel organisé. Quant à la loi relative à la prévention et à la lutte contre la traite des êtres humains, sur ce plan, le ministre Tabi prévoit la mise en place d’une Commission nationale de prévention suivant une stratégie nationale et de plans de travail locaux, «en associant la société civile à leur exécution», a-t-il souligné.
S. Abi