C’est l’heure du bilan

Le mois de Ramadhan tire à sa fin

Le mois de Ramadhan tire à sa fin. C’est le moment, pour tous, de faire le bilan. Quelles dépenses ont été engagées par les citoyens ? Leur pouvoir d’achat a-t-il été en mesure de répondre à leurs besoins ? Les services de l’Etat ont-ils été à la hauteur de leurs missions ? Pour l’immédiat, les préoccupations des ménages concernent les préparatifs de l’Aïd El Fitr, autrement dit la course à la confection des gâteaux traditionnellement dégustés à cette occasion. Les réseaux sociaux spécialisés dans les gâteaux traditionnels s’y sont mis en particulier lorsque la finalité est commerciale, c’est-à-dire avoir un maximum de commandes et en vendre le plus possible.
La course à l’achat de vêtements pour les enfants a commencé dès la deuxième semaine, mais les rues commerçantes connaissent un afflux encore plus grand en ces derniers jours du mois de Ramadhan. Mais les ménagères n’oublient pas qu’elles ont un f’tour à préparer.
Les souks du Ramadhan offrent une légère différence de prix, toujours bonne à prendre, par rapport aux commerces traditionnels. Hier à la Place des Martyrs, il y avait de la viande à 1.200 DA/kg.
La veille, le ministère de l’Agriculture et du Développement rural avait annoncé, dans un communiqué, l’arrivée d’un nouveau lot de têtes bovines destinées à l’abattage, dans le but d’approvisionner le marché en viande rouge, qui sera commercialisée au prix de 1.200 DA/kg.
«Un bateau supplémentaire chargé de bétail est arrivé au port d’Alger, le jeudi 13 avril 2023, transportant 3.000 têtes bovines destinés à l’abattage, en provenance de la République du Brésil», a précisé la même source. On apprend en même temps, que le poisson n’a pas déserté les plats du f’tour.
Ainsi, à Tipasa, depuis le début du mois de Ramadhan, bourek aux crevettes, soupe de poisson et salade de poulpe sont devenus les plats stars des restaurants du port de la ville qui ne désemplissent pas de clients férus des fruits de mer et du poisson et pas du tout découragés par les prix affichés : bourek aux crevettes cédées à des prix oscillant entre 100 et 150 DA l’unité, les soupes de crevettes et de poisson et autre salade de poulpe proposées entre 400 et 500 DA le plat, la bouillabaisse, un mélange de différents poissons utilisés dans la préparation de la soupe de poisson, a atteint le prix 1.200 DA/kg. Autres prix : le poulpe, entre 1.300 à 1.800 DA /kg, le kg de crevettes de petit et moyen calibre varie entre 2.500 à 3.500 DA, la crevette royale à 5.500 DA/ kg et la sardine à 1.500 DA/kg, hors de portée des bourses faibles et moyennes. A ce propos, les services de contrôle relevant du ministère du Commerce et de la Promotion des exportations n’ont pas chômé durant le Ramadhan. Ils ont procédé, durant les 20 premiers jours du mois sacré, à la saisie de 1.690 tonnes de marchandises non conformes et impropres à la consommation, d’une valeur de 89,13 millions de DA, selon un bilan du ministère. Où vont les marchandises non conformes et impropres à la consommation saisies ? Elles sont transférées à des centres appelés «d’utilité publique», une notion que les services concernés devraient expliciter pour l’opinion publique. Quant aux viandes non conformes, elles sont orientées vers des chenils de chiens errants, des refuges pour animaux et des centres de dressage de chiens, ainsi que des parcs zoologiques.
Dans le cadre du contrôle de qualité et des activités commerciales et de la répression de la fraude, les services de contrôle du ministère ont effectué, durant la période allant du 23 mars au 11 avril en cours, 120.425 interventions ayant permis de constater 20.523 infractions et d’établir 19.921 procès-verbaux de poursuites judiciaires. Un individu accusé de spéculation illicite et de stockage de plus de 284 qx d’oignons rouges destinés à la spéculation, stockés dans une chambre froide non autorisée et sans registre de commerce, d’une valeur financière de plus de 7 millions de DA, a été condamné par le tribunal de Bordj Menaïel, à une peine de 7 ans de prison ferme assortie d’une amende de deux (2) millions de DA.
Par ailleurs, le groupe Sonatrach était au rendez-vous de la solidarité. Il a organisé, vendredi et samedi, une large opération de circoncision collective à Alger, ayant concerné plus de 400 petits entre enfants de travailleurs et inscrits dans des associations caritatives, indique un communiqué du groupe. Cette opération, qui s’inscrit dans les traditions de citoyenneté de Sonatrach, a été supervisée par un personnel médical spécialisé de la Direction des Œuvres sociales du groupe et des chirurgiens conventionnés, au niveau du Centre médicosocial Ben Ali Chérif.
Lakhdar A.