La Pologne interdit les importations de céréales d’Ukraine pour protéger ses agriculteurs

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La Pologne a décidé d’interdire les importations de céréales et d’autres produits agricoles depuis l’Ukraine voisine pour protéger ses propres agriculteurs, a annoncé le chef du parti au pouvoir, Jaroslaw Kaczynski. Tandis qu’au terme d’une visite en Chine, le président brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva a lui demandé aux États-Unis de cesser «d’encourager la guerre» en Ukraine et de «commencer à parler de paix». Retrouvez les temps forts du 15 avril. La Pologne a décidé d’interdire les importations de céréales et d’autres produits agricoles depuis l’Ukraine voisine pour protéger ses propres agriculteurs, a annoncé le chef du parti au pouvoir, Jaroslaw Kaczynski. Les céréales ukrainiennes destinées à des pays étrangers transitent par l’Union européenne depuis que l’itinéraire traditionnel d’exportation via la Mer Noire est bloqué par l’invasion russe. Mais, en raison de problèmes logistiques, des stocks de céréales s’entassent en Pologne, faisant chuter les prix locaux, ce qui a conduit à des manifestations d’agriculteurs et à la démission du ministre polonais de l’Agriculture.
«Aujourd’hui (samedi), le gouvernement a décidé d’interdire l’entrée, les importations de céréales en Pologne ainsi que de dizaines d’autres produits agroalimentaires», a déclaré Jaroslaw Kaczynski qui s’exprimait du village de Lyse, dans le nord de la Pologne. Autrement, «cela conduirait à une grave crise du secteur agricole en Pologne», a-t-il ajouté. Le Président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a annoncé avoir discuté avec son homologue français, Emmanuel Macron, de la visite en Chine de ce dernier, dont les propos récents ont suscité des critiques en Europe et aux États-Unis. «J’ai eu une conversation de près d’une heure et demie avec le Président français Emmanuel Macron (…) Les résultats de la récente visite du Président Macron en Chine ont été évoqués», a indiqué Volodymyr Zelensky sur Telegram. Emmanuel Macron avait suscité un tollé à l’issue de sa visite d’État en Chine en déclarant que l’Europe ne devrait pas automatiquement s’aligner sur les États-Unis ou sur Pékin en cas de conflit à propos de Taïwan. Il avait ensuite déclaré qu’être «allié» des États-Unis ne voulait pas pour autant dire être «vassal».
Sa visite en Chine avait été dominée par des discussions sur la guerre en Ukraine, Pékin étant un proche partenaire de Moscou. «Les deux Présidents ont évoqué les étapes à venir dans l’organisation d’un sommet pour la paix», a indiqué de son côté la présidence française.
Le bilan d’une frappe russe sur un immeuble de Sloviansk, dans l’est de l’Ukraine, s’est alourdi à 11 morts au lendemain d’un tir de missile.
«Le nombre de victimes du bombardement de Sloviansk a grimpé à 11 personnes», a déclaré à la télévision la porte-parole du service ukrainien des Situations d’urgence de la région orientale de Donetsk, Veronika Bakhal. L’armée russe a revendiqué des gains territoriaux à la périphérie nord et sud de Bakhmout, dans l’est de l’Ukraine, épicentre des combats depuis des mois et où les forces de Moscou ont lentement progressé jusqu’à en contrôler la majeure partie.
«Les unités d’assaut de Wagner ont progressé avec succès, capturant deux blocs à la périphérie nord et sud de la ville», a indiqué le ministère russe de la Défense sur Telegram, faisant état des «combats les plus violents» du front.
Selon ce ministère, les troupes ukrainiennes «battent en retraite et détruisent délibérément les infrastructures et les bâtiments résidentiels de la ville afin de ralentir l’avancée» des forces russes. «Les troupes aéroportées [russes] retiennent l’ennemi sur les flancs et soutiennent les actions des groupes d’assaut dans la prise de la ville», a-t-il ajouté. Une neuvième personne a été trouvée sans vie samedi dans les décombres d’un immeuble de Sloviansk, dans l’est de l’Ukraine, touché la veille par une frappe russe. «Malheureusement, pendant la nuit, le nombre de morts a augmenté. Les sauveteurs ont dégagé le corps d’une femme des décombres», a écrit sur Facebook Vadim Lyakh, le chef de l’administration militaire de cette ville du Donbass. Il a précisé que «cinq personnes» identifiées restaient enfouies dans les ruines, et que 21 au total avaient été blessées. Un précédent bilan faisait état d’au moins huit morts.n