Rachad El Ghanouchi arrêté par les forces de sécurité

Il est accusé d’incitation à la rébellion et d’atteinte à la sûreté de l’Etat :

Les forces de sécurité tunisiennes ont procédé à l’arrestation de l’émir du mouvement islamo-conservateur Ennahada. L’interpellation de Rachad El Ghanouchi a eu lieu en son domicile familial quelques minutes seulement avant la rupture du jeûne, a-t-on appris. Selon des sources généralement dignes de foi, le n° 1 du parti d’Ennahda est accusé d’incitation à la rébellion et d’atteinte à la sûreté de l’Etat.L’information de l’arrestation de Rachad El Ghanouchi a été confirmée par les cadres de la formation politique « Ennahda » sur les réseaux sociaux. Il est de même pour la direction de la communication du parti qui a inséré un communiqué officiel indiquant, je site : « Suite à un raid par une équipe de sécurité, ce soir lundi 17 avril 2023, sur la maison de M. Rached Ghannouchi, chef du parti Ennahdha, qui l’a ensuite emmené vers une destination inconnue sans respecter les procédures légales les plus élémentaires, le parti Ennah dha condamne cette évolution très dangereuse et exige la libération immédiate de M. Rached Ghannouchi, et la fin des attaques contre les militants politiques de l’opposition. Il appelle également tous les épris de liberté à se tenir unis face à ces pratiques répressives qui portent atteinte aux droits et libertés et à la dignité des politiciens de l’opposition ». La presse tunisienne a également relaté l’information faisant état de l’arrestation de Rachad El Ghannouchi précisant que ce dernier a été arrêté par une force policière à son domicile à Tunis et « conduit vers une destination inconnue. Par ailleurs, selon des informations qui restent à confirmer, l’émir d’Ennahda aurait été arrêté en raison de sa dernière déclaration à la presse indiquant qu’une guerre civile éclatera dans le cas ou sa formation politique sera dissoute par les hautes autorités du pays. Par le biais des réseaux sociaux, les cadres de la mouvance ismlamiste d’Ennahda a appelé à la libération immédiate de Rachad El Ghanouchi. Pour rappel, le Président de la République M Kaïs Said a décidé au mois de juillet 2021 de dissoudre le parlement dirigé par le leader d’Ennahda. Les autorités tunisiennes, n’ont fait aucune déclaration officielle à ce sujet. A travers les réseaux sociaux, les dirigeants du parti politique d’Ennahda ont également posté des vidéos accompagnées des chants religieux « Ennachid Dinia » faisant l’éloge à leur chef. «Courage Ô « Lion », vous n’êtes pas seul, nous sommes tous derrière toi ». Nous avons donné ici, les louanges de la dernière vidéo insérée sur la page Facebook du parti d’Ennahda. Avant son arrestation, Rachad El Ghanouchi s’est réuni pour la dernière avec le comité exécutif élargi du Parti avec la participation des secrétaires généraux régionaux. Les participants ont discuté des développements les plus importants sur la scène nationale. Dans un communiqué rendu public à la fin de cette réunion, le comité exécutif du parti d’Ennahda a condamné la poursuite du gouvernement de cibler toutes les voix libres, a-t-il fait savoir. De même, le comité exécutif de cette formation présidée par Rachad El Ghanouchi a indiqué qu’il s’opposerait à la voie destructrice du 25 juillet en élargissant le cercle des personnes visées par des accusations malveillantes et de fausses accusations de trahison et de complot contre la sécurité de l’État, qui ont été invalidées par la déclaration du ministère public à la justice pôle de lutte contre le terrorisme, publié le 1er avril 2023, qui a acquitté tous les diplomates étrangers accrédités en Tunisie et les a exonérés de toute implication dans l’accusation de complot attribué aux opposants arrêtés, révélant ainsi les objectifs politiques de cibler les figures de l’opposition afin de couvrir l’échec abject du régime dans la gestion du pays. Dans le même communiqué, le comité exécutif a ajouté que le Parti affirme que le principe de la souveraineté nationale n’est pas contraire à l’adoption des valeurs universelles d’ouverture et de partage des principes de liberté et de démocratie, ou plutôt à la coopération pour les faire en tant que culture populaire et faire face aux tentatives de détourner le pouvoir et de le ramener vers la dictature, règne d’un seul homme, oppression des peuples, les appauvrir et les affamer après avoir assuré leur silence par peur et terreur de l’oppression et de l’injustice.
Grave accusation d’Ennahda à l’encontre du Président de la République : « Le projet de Kais Saïd est la guerre civile »
La dissolution du parlement n’a pas été du goût des dirigeants du mouvement d’Ennahda qui ont mobilisé les milliers de militants du parti pour dénoncer la décision de Kaïs Said. Après avoir accusé le Président de la République d’avoir organisé selon eux un coup d’état constitutionnel, El Ghanouchi et les siens sont aller peut-être trop loin et ce en accusant directement Kaïs Saïd d’avoir dans sa tête, je cite : « Un projet de coup d’état ». Ces derniers ont également fait savoir que les actions de l’actuel Président Tunisien ont abouti selon eux à la faillite. Par ailleurs, le comité exécutif du parti d’ennahda a déploré le double discours et les visions contradictoires entre le président et son gouvernement au sujet des grandes réformes et des conditions nécessaires à la reprise économique souhaitée, et affirme que le coup d’État qui a provoqué l’arrêt de la conclusion de l’accord avec le Fonds monétaire international, qui devait être signé en septembre 2021, et qui n’a pas réussi à améliorer les conditions qu’il avait utilisé un prétexte pour le coup d’État contre la constitution et contre la légitimité, envisage, de manière flagrante, de blâmer son échec abject sur l’opposition et continuer à créer l’illusion d’une fausse guerre contre la corruption et d’une tentative de subjuguer les services de l’État et de les utiliser dans ses conflits sans fin, malgré la volonté de toutes les institutions supérieures de l’État de prendre leurs distances avec ces conflits malgré les pressions répétées. De plus, le Parti affirme qu’il n’y a plus aucune raison pour que le gouvernement continue après cet échec évident, tout comme il n’y a pas de prétextes pour que le régime d’État trompe le peuple alors qu’il pousse le pays vers le chaos et l’inconnu après avoir exposé son incapacité à posséder Des solutions réalistes qui sauveraient le pays d’une faillite imminente et éviteraient le spectre de l’explosion sociale et de l’effondrement économique. Le comité exécutif d’Ennahda a aussi exprimé sa profonde préoccupation face à l’absence de tout signe de retour au peuple souverain afin de résoudre les voies contradictoires et contradictoires après le démantèlement du processus démocratique par le régime d’État et la consolidation du régime autoritaire et les tentatives d’imposer son hégémonie au peuple après les terrorisant et en utilisant la politique de faire taire les bouches, à commencer par les voix des forces actives d’opposition. Elle confirme en outre que la véritable injustice envers le peuple tente de les induire en erreur et de leur faire croire en des solutions irréalistes, dont seulement plus de pauvreté et des taux de chômage plus élevés ont été récoltés, ainsi qu’une nouvelle augmentation de l’inflation et une hausse des prix sans précédent, surtout au cours du mois du Ramadan, en l’absence évidente de tout signe de sortie à travers un dialogue national qui rassemble les Tunisiens, aborde la crise politique complexe et ouvre la voie à une nécessaire reprise économique et sociale.
Moncef Redha