Le savoir-faire artisanal local mis en valeur

Mois du patrimoine à Constantine

Une exposition des produits artisanaux s’est ouverte mardi au musée national public des arts et des expressions traditionnelles palais-Ahmed Bey de Constantine, à l’occasion de la célébration du mois du patrimoine (18 avril-18 mai), placé cette année saous le slogan «le patrimoine culturel algérien et ses prolongements africains».
La manifestation devant se poursuivre jusqu’au 18 mai prochain constitue une opportunité pour faire valoir l’art artisanal local et promouvoir également le savoir-faire séculaire dont est célèbre la ville du Vieux Rocher, a estimé le directeur local de la Culture et des arts par intérim, Lamine Gueroui. Des stands dédiés à la fabrication des objets d’artisanat de garniture ou ustensile ont été dressés à cette occasion suscitant la curiosité des visiteurs venus nombreux découvrir les nouvelles prouesses réalisées en la matière par les artisans qui ont présenté à cette occasion la crème de leurs oeuvres. Une exposition sur la distillation d’eau de rose et de fleur d’oranger, une tradition intemporelle à Constantine, a été également organisée, permettant aux visiteurs de constater toutes les étapes de distillation et les accessoires utilisés dans cette opération l’alambic (Qettar), le récipient en cuivre (Tandjra) et la passoire (Keskass). Une exposition de toile sur la femme algérienne en générale et la femme constantinoise en particulier a été également organisée à cette occasion qui a été mise à profit pour mettre en valeur la salle des poupées en costumes traditionnels des quatre coins du pays, racontant l’Algérie et sa diversité culturelle et vestimentaire. L’évènement, qui a été mis à profit pour revenir sur l’ancienne histoire de Constantine, son patrimoine et son art à travers des démonstrations et expositions de livres et de vidéo, a été marqué par l’expérimentation pour la première fois de la technique hologramme permettant d’apprécier une séquence sur l’histoire de Constantine en transformant une base de données d’objets numérisés en exposition virtuelle.
Cette technique de pointe permettant d’enregistrer le volume d’un objet en 3 dimension (3D) et le restituer dans une image, fait partie des projets de modernisation que les responsables locaux de la culture oeuvrent à concrétiser pour permettre au musée Ahmed Bey d’être au diapason des évolutions mondiales réalisées en la matière et offrir également des services de qualité aux visiteurs aussi bien nationaux qu’étrangers, selon la même source.
R.C