Les citoyens se plaignent des blocages administratifs persistants

Boumerdès

 

Il faut respecter les citoyens, il faut les écouter, il faut également leur faciliter la tâche, les aider à être respectés au niveau des institutions étatiques de notre beau pays. Alors pourquoi ce blocage administratif qui perdure et ce calvaire qui persiste ? Il est nécessaire de se poser la question. Et dire que des chaines interminables de gens au niveau de la recette des impôts à l’intérieur du centre culturel de Bordj-Menaïel ne cesse de s’accroître et que des préposés au guichets font la sourde oreille pour leur faciliter la tâche, Aussi, que se passe-t-il également au niveau des Domaines, du cadastre et de la Conservation foncière où l’être humain est censé faire un véritable parcours du combattant pour prétendre bénéficier d’un certificat négatif : c’est une véritable humiliation dont sont sujets les citoyens ; la chaine, toujours la chaine, et celle-ci n’en fini pas, où allons-nous ? Un peu de dignité humaine, s’il vous plait. Aussi il est inconcevable que les demandes d’audience auprès d’un président d’APC, d’un chef de daïra que des lettres de doléances soient transmises au Président de la République, du chef de gouvernement, aux ministres de l’Intérieur, au ministre de l’Industrie et autres secteurs de l’Etat demeurent sans réponses, heureusement que les accusés de réception reviennent, c’est grave ce qui se passe dans notre pays.
A quoi sert exactement un responsable étatique en Algérie, s’il n’arrive pas à mettre fin à l’enfer bureaucratique qui règne dans sa propre direction administrative ?
Tous les Algériens connaissent ce qu’est un wali, mais très peu d’entre-nous connaissent réellement leurs missions, leur rôle, leurs prérogatives et de quels pouvoirs ils sont investis. Le Président de la République, en l’occurrence Monsieur Abdelmadjid Tebboune les a investi et leur a donné plus de prérogatives.
Le wali est un haut fonctionnaire de l’Etat algérien qui dirige toute une wilaya, c’est à lui qu’incombe le droit de mettre fin au bras-de-fer qui oppose les propriétaires de parcelles de terrain dans la localité de Bordj-Ménaïel, plus spécialement dans la zone d’activité et qui s’adonnent à des activités commerciales tels que la mécanique, la tôlerie, lavage d’automobiles, ventes de pièces détachées agricoles, vente de matériaux de construction, vente de produits agricoles, vente de céramique, et autres et qui font l’objet de vols pécuniers sans aucune contre-partie, et aussi de poursuites judiciaires.
Un peu de dignité humaine envers les citoyens de la zone d’activité qui sont ruinés à cause d’une entreprise de gestion qui n’a rien géré jusqu’à présent, si ce n’est demander de l’argent, dans la langue algérienne : « Tu me donnes, je te paie ». On appelle cela dans le jargon dialectal bien de chez nous «El moukabel», cependant il n’y a rien de tout cela, si ce n’est la présence des huissiers de justice qui ne reculent devant rien pour satisfaire leurs commanditaires.
Le wali Yahia Yahiaten est un commis de l’Etat, un haut fonctionnaire de l’Etat algérien qui dirige toute une wilaya, le wali concentre entre ses mains tous les pouvoirs et il ne rend compte qu’au Président de la République et accessoirement au ministère de l’Intérieur.
Alors comment se fait-il qu’un simple directeur d’une entreprise de gestion fait fi des directives du wali de Boumerdès ?
Le wali jouit des pouvoirs présidentiels, il est l’acteur majeur de l’organisation de la wilaya et jouit d’amples pouvoirs, non seulement en tant que représentant de l’Etat mais aussi en tant que représentant de la wilaya et en tant qu’exécutif des délibérations de l’APW dont les membres sont élus suite à des élections locales.
La question qui se pose : « De quel pouvoir et de quelle autorité est investi un directeur d’une unité d’entreprise de gestion lorsqu’il ne répond pas aux directives du wali ? Un wali est un haut fonctionnaire de l’Etat algérien qui dirige toute une wilaya, et en Algérie la wilaya est une collectivité territoriale décentralisée qui a un nom, un chef-lieu ; elle est dotée de la personnalité morale et de l’autonomie financière, elle est également une circonscription administrative déconcentrée de l’Etat.
Alors comment se fait-il qu’un dossier en bon et du forme déposé au niveau du service technique de l’APC de Bordj-Menaïel pour une éventuelle régularisation, selon la loi 15-08 en date de l’année 2012, n’a pas été traitée dans les moments opportuns par la commission de daïra, un dossier mis aux oubliettes, il y a anguille sous roche. Aussi, de quelle autorité est investi un chef de daïra pour demander l’avis du directeur de l’industrie pour un simple avis sur l’obtention d’un agrément pour une association au niveau de la zone d’activité de Bordj-Menaïel, une association dont les membres du bureau ont fait l’objet d’une enquête policière, les services de police ont transmis le dossier au chef de daïra, malheureusement ce dernier n’a trouvé mieux que de transmettre les rapports d’enquête au directeur de l’industrie. Que vient faire le directeur de l’industrie dans cette situation ? Un vrai blocage bureaucratique. Rien n’a changé dans cette nouvelle Algérie !
Les propriétaires de parcelles de terrain au niveau de la zone d’activité de Bordj-Menaïel disposent tous d’actes de propriété légalement inscrits auprès de la Conservation foncière, ils doivent être protégés par l’article 64 de la constitution algérienne qui garantit la propriété privée. Alors, où allons-nous ?

Kouider Djouab