Vers l’élargissement des domaines d’intervention

L’Organisme algérien d’accréditation

L’Organisme algérien d’accréditation (Algerac) œuvre, depuis sa création en 2005, à augmenter progressivement ses capacités pour jouer un rôle de premier plan en tant qu’outil national fondamental d’évaluation de la conformité. De ce fait, elle entend déposer une nouvelle demande pour ajouter 3 autres normes de reconnaissance internationale comportant tout ce qui concerne les laboratoires biologiques, la certification du système de gestion de la qualité et des produits. C’est ce qu’a fait savoir le directeur général d’Algerac Nourredine Boudissa dans un entretien à l’APS. S’ajoute à cela la signature des accords de coopération et des mémorandums d’entente avec plusieurs pays, dont la Belgique, la Tunisie, la Mauritanie, la France, la Corée, la Turquie et l’Egypte, dans le but de développer l’accréditation dans différents domaines.
Ces avancées sont rendues possibles grâce, a-t-il poursuivi, au «grand intérêt» des hautes autorités du pays, ce qui fait que l’organisme s’oriente vers l’élargissement des domaines d’intervention, notamment dans le contexte de la démarche en cours de développement des exportations hors hydrocarbures. Une démarche qui nécessite, selon lui, une mobilisation des capacités financières, humaines et matérielles et une intensification de la formation pour permettre aux ressources humaines de maîtriser les processus d’évaluation.
A ce titre, il a indiqué que l’Algerac a contribué à l’accréditation de 8 laboratoires sous la supervision du ministère du Commerce, avec la participation aux comités de réflexion pour aider à l’amélioration et au renforcement de la politique de qualité dans plusieurs secteurs.
Cela a permis une augmentation positive de l’activité de l’organisme au cours des années 2021 et 2022, en atteignant un taux de croissance de plus de 40%, a précisé M. Boudissa qui a ajouté que la priorité accordée ces dernières années au développement d’Algerac est de nature à «renforcer le processus de qualité engagé par les pouvoirs publics».
Ce processus, a-t-il dit, est couronné par «la création d’une infrastructure nationale de qualité pour améliorer la capacité concurrentielle des entreprises et faciliter leur intégration à l’économie mondiale, en sus de concrétiser les démarches d’adhésion du pays à plusieurs blocs économiques internationaux agissants».
Ainsi, Algerac s’attèle désormais à relever le défi de l’adaptation à la demande, en veillant à trouver des solutions adaptées aux programmes techniques tracés par les différents départements ministériels en termes d’accréditation, notamment après que le secteur de l’industrie ait fait de l’année 2023 «celle de la qualité».
Pour faire face à ce défi, M. Boudissa a souligné que les différents départements ministériels, y compris les associations professionnelles veillent à adhérer à la démarche d’accréditation, document désormais exigé pour confirmer la performance de l’entreprise et du produit.
Manel Z.