Le temps de la rétention de l’information est révolu

Le travail des journalistes facilité

Le temps de la rétention de l’information par les institutions et les organismes sollicités par les journalistes, est révolu, après la promulgation de la loi organique relative à l’information, adoptée récemment par le Parlement. C’est l’Inspecteur général du ministère de la Communication, Ahmed Benzelikha, qui le souligne en rappelant que «ce droit est consacré par la loi», et que «les institutions et les organismes sont tenus de faciliter l’accès des journalistes à l’information selon les cadres réglementaires de ce domaine, dans le but d’éclairer l’opinion publique avec des informations fiables».
Il était, hier, l’invité du Forum de la Chaîne I de la Radio nationale, en compagnie de la directrice de la presse au ministère de la Communication, Khadidja Khelifi.
Il a qualifié la nouvelle loi sur l’information d’«avancée majeure dans le développement de la scène médiatique nationale». Ahmed Benzelikha estime que cette loi exprime une véritable volonté politique tendant à consacrer un équilibre entre liberté de la presse et responsabilité professionnelle et à garantir le droit du citoyen à une presse libre et transparente.
Elle découle, a-t-il fait observer, de l’article 54 de la Constitution, relatif à l’information, visant à garantir la liberté, le pluralisme et l’indépendance de la presse dans le respect des règles du professionnalisme et de l’éthique professionnelle.
La nouvelle loi ne fait qu’«adapter et actualiser» l’arsenal juridique du secteur de la communication en fonction des développements survenus. Il a également rappelé que la loi sur l’information a prévu «l’instauration du régime déclaratif qui repose sur l’application simplifiée pour la création de médias, au lieu du régime d’octroi d’agréments en vigueur», ajoutant que cette loi consacrait «le droit du journaliste à la liberté d’expression et à la recherche d’information».
Ces garanties, poursuit-il, «assurent au journaliste la protection juridique de ses travaux et préservent son droit de ne pas diffuser toute information, article ou travail ayant subi des modifications substantielles sans son consentement». Pour ce faire, «le ministère de la Communication poursuit l’organisation des sessions de formation au profit des journalistes à travers les wilayas du pays dans le domaine de la communication institutionnelle qui se veut la pierre angulaire pour permettre au citoyen de jouir de son droit à une presse libre et transparente», a-t-il dit, mettant en avant «la place majeure» accordée par cette loi à la formation continue des journalistes. Mme Khadidja Khelifi a, pour sa part, indiqué que la loi sur l’information «a consacré le principe d’accès du journaliste à l’information», relevant que ce texte de loi visait à «rompre avec certaines anciennes pratiques» pouvant entraver la profession de la presse qui demeure «le principal vecteur pour la réalisation du développement et la promotion des réalisations enregistrées sur le terrain».
Après avoir mis en exergue «la place majeure accordée par cette loi à la formation continue des membres de la corporation médiatique», l’intervenante a rappelé que ce texte de loi comportait les conditions et les modalités d’octroi de la carte de journaliste professionnelle et de la création du Haut conseil d’éthique professionnelle auquel sera confiée la responsabilité de la régulation, de l’intervention et de l’élaboration d’une charte permettant l’adoption d’une pratique médiatique et la contribution à la promotion de l’autorégulation. Pour rappel, professionnels des médias, directeurs de sites Internet et de journaux, ont été invités à donner leur éclairage et exposer leurs attentes concernant le projet de loi organique sur l’information audiovisuelle, la presse électronique et la presse écrite, au cours de journées d’études organisées par les groupes parlementaires de partis politiques.
Cette démarche correspond à l’orientation donnée en août 2021, déjà, par le Président Abdelmadjid Tebboune, lors d’une réunion extraordinaire du Conseil des ministres qu’il a présidée, visant l’implication des deux chambres du Parlement pour enrichir le débat autour de ce texte fondamental lié directement à un projet conciliant décision démocratique et préservation de la sécurité nationale du pays.
Les interventions des professionnels ont eu pour souci de renforcer le rôle des médias en Algérie, sachant que l’information est une arme de défense des intérêts de notre pays et de son peuple, face aux tentatives de déstabilisation.
Lakhdar A.