L’Algérie, un grand pourvoyeur continental d’électricité verte

10.000 MW prêtent à l’exportation, selon le SG de Sonelgaz

Intervenant avant-hier sur les ondes de la Chaîne III de la Radio algérienne, le Secrétaire général du groupe Sonelgaz, Nabil Kafi, a déclaré que l’Algérie est en mesure de produire et d’exporter des surplus de son électricité verte vers l’étranger d’une capacité, estimée par l’hôte de la Chaîne III, jusqu’à plus de 10.00 Mégawatts (MW), a-t-il affirmé. Déclarant qu’aujourd’hui l’Algérie arrive à produire plus de 25.000 Mégawatts (MW) par an et que la consommation interne avoisine les 15.000 MW, le représentant du Groupe Sonelgaz a indiqué que cette capacité va presque doubler pour atteindre les 45.000 MW à la grande faveur des projets lancés qui sont en cours de réalisation, et qui vont placer l’Algérie parmi les pays pionniers dans le monde en matière de la production de l’électricité, de l’énergie solaire et, dans l’ensemble, des énergies renouvelables. Une aubaine pour l’économie nationale, dans la mesure où l’Algérie pourrait exporter des surplus de sa production en électricité. «Aujourd’hui, en termes de capacités installées, on est à plus de 25.000 Mégawatts (MW), tandis que 5.000 MW sont en cours de construction et avec les 15.000 MW en énergie solaire qu’on compte réaliser, on sera à plus de 45.000 MW produits par l’Algérie. En face, le pic annuel est de 17.000 MW et en moyenne, on est à 12.000 MW, et le surplus est à plus de 10.000 MW qu’on pourrait mettre à l’export. Avec l’arrivée, à l’avenir, des 15.000 MW en énergie solaire, la capacité d’export de l’énergie verte sera plus importante», a précisé Nabil Kafi en faisant un petit calcul mathématique. Abordant le sujet de l’exportation d’électricité verte vers d’autres marchés, l’invité de la Radio algérienne a fait état de l’existence de discussions bien avancées avec des partenaires européens pour l’exportation d’électricité verte vers le marché européen mais, également, vers la Libye, rapporte l’hôte de la Chaîne III. Avant, Nabil Kafi a rappelé le cas avec la Tunisie, en disant que «l’année 2022 a été exceptionnelle en termes d’exportation de l’électricité vers ce pays, entre 300 et 500 MW sont exportés quotidiennement vers la Tunisie», a-t-il indiqué.
«Nous sommes toujours disponibles à répondre à toute demande supplémentaire, puisque les interconnexions qui existent avec la Tunisie permettent d’augmenter ces capacités», a-t-il assuré. Pour ce qui est de la Libye, le SG de Sonelgaz a fait état d’études qui ont été lancées pour exporter de l’électricité vers ce pays à travers la Tunisie. «Des discussions sont en cours, on ambitionne d’aller au-delà de nos frontières avec tous nos voisins», a-t-il dévoilé. Nabil Kafi a également révélé le projet d’exportation de l’électricité vers le continent européen par le moyen d’un câble sous-marin avec 2.000 mètres de profondeur en Méditerranée et une longueur de près de 360 kilomètres. «L’option interconnexion Algérie-Europe est une opportunité pour l’Algérie pour exporter son énergie, surtout l’énergie verte. L’Algérie, aujourd’hui, est un partenaire et un fournisseur d’énergie (gaz) fiable pour l’Europe». «On veut se positionner également en tant que fournisseur d’électricité», a-t-il indiqué, en faisant état «de discussions bien avancées» avec les partenaires de l’Algérie, notamment l’Italie. «Les études préliminaires sont réalisées même si les études techniques détaillées nécessitent au minimum deux ans», a souligné Nabil Kafi. Le représentant du Groupe Sonelgaz a qualifié le projet «d’envergure». Selon lui, le coût du projet est estimé entre 1 et 1,5 milliard de dollars.
S. Abi