64ème anniversaire de la mort du colonel Si M’hmed Bougara
Médéa Célébration
Les autorités civiles et militaire de la wilaya de Médéa à leur tête M. Djahid Mous, wali de Médéa, ont pris part jeudi dernier à la commémoration du 64ème anniversaire de la mort du colonel Si M’hamed Bougara de son vrai nom « Ahmed Benlarbi Bougarra », en présence d’une foule nombreuse composée de moudjahidine, enfants de chouhada, des membres de la famille du défunt. La délégation s’est rendue dans la localité de Ouled Bouachera située à une trentaine de kilomètres à l’Ouest du chef-lieu de la wilaya de Médéa, pour assister à la levée de l’emblème national, entonné l’hymne national et lu la Fatiha du livre Saint Coran à la mémoire des chouhada. Une allocution a été prononcée par M. Chahouati Fouad, secrétaire général de l’organisation des Moudjahidine de la wilaya de Médéa à cette occasion, pour souligner l’importance de cet anniversaire qui commémore la mort au champ d’honneur le 5 mai 1959 à Ouled Bouachra de cet illustre héros que fût le colonel Si M’hamed Bougara; né un jeudi 2 décembre 1926 à Khemis-Miliana (wilaya de Ain-Defla), issu d’une famille modeste s’avère dès son jeune âge un farouche défenseur de la cause nationale. Il milite très jeune au MTLD et fait partie des mouvements de jeunes. Il a exercé la responsabilité d’un groupe de scoutisme. Arrêté au lendemain des évènements du 8 Mai 1945, il reprend la lutte dès sa libération de prison. Membre de l’Organisation secrète (OS), la répression ne l’épargnera pas. Il fut arrêté en 1950 avec plusieurs de ses compagnons. Libéré trois ans plus tard, il fut interdit de séjour dans sa région. Dès le 1er Novembre 1954, il entame l’organisation des maquis : campagne de sensibilisation, pénétration et formation des unités d’élite. Il participera le 20 août 1956 au Congrès de la Soummam et fut désigné commandant politique, membre du conseil de la Wilaya IV. Il lutte avec acharnement contre les différents complots organisés et dirigés par le général Gardes et le capitaine Leger : destruction des unités messalistes commandées par Belounis, ralliement de la harka dirigée par Belhadj Djillali dit «Kobus», offensive générale contre la «bleuite» (traîtres infiltrés). Mais vient ce jour fatal, le 5 mai 1959, où si M’hamed tomba héroïquement au champ d’honneur au cours d’un accrochage meurtrier à Ouled Bouachra, dans la wilaya de Médéa.
Correspondance particulière
Hamid Sahnoun