«L’Algérie a consacré 225 millions de dollars par an pour faire face aux catastrophes naturelles»

Colloque international sur la réduction du risque sismique

Le Premier ministre Aimene Benabderrahmane a affirmé, hier samedi à Alger, que l’Algérie a consacré 225 millions de dollars par an durant ces 15 dernières années pour faire face aux catastrophes naturelles. Dont, a-t-il indiqué, 70% du montant sont alloués pour faire face aux risques d’inondation. Il s’exprimait à l’ouverture des travaux du colloque international sur la réduction du risque sismique organisé par le ministère de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville, sous le haut patronage du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, à l’occasion du 20ème anniversaire du séisme dévastateur qui a ébranlé la wilaya de Boumerdès le 21 mai 2003.
L’Algérie, a poursuivi le Premier ministre, est en train de mettre à jour la législation relative à la stratégie nationale de gestion des risques de catastrophes naturelles, et, a-t-il dit, suit de nouveaux mécanismes proactifs pour réduire les risques de catastrophes naturelles.
Organisé au Centre international de conférences (CIC) Abdelatif-Rahal à Alger, ce Colloque international placé sous le thème ‘’Réduire le risque sismique : gouvernance et prospective’’, dont les travaux ont été ouverts par le Premier ministre, en présence du ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville, Mohamed Tarek Belaribi, et des membres du Gouvernement, a vu la participation de plus de 700 participants, algériens et étrangers.
Y ont pris part à cet événement, les responsables des organismes en lien avec la prévention contre les risques naturels notamment celles des séismes, des experts et des chercheurs algériens et étrangers venus du Japon, de l’Italie, de la Turquie, de Grèce, du Royaume-Uni, du Portugal, des Etats-Unis et de France, la Norvège et le Canada. Lesquels se pencheront, deux jours durant, sur les résultats des recherches les plus récentes dans ce domaine au niveau mondial.
Et feront également le point sur les techniques modernes de construction parasismique, dans le cadre d’une approche reposant sur le renforcement de la résilience à travers une meilleure appréhension des risques, l’amélioration du niveau de préparation et la reconstruction en mieux.
Les organisateurs ont, en outre, prévu, durant ce Colloque international sur la réduction du risque sismique qui sera sanctionné par des recommandations scientifiques.
Au mois de novembre dernier, le délégué national aux risques majeurs Hamid Afra a insisté sur l’importance de la bonne gestion des risques majeurs pour protéger l’environnement et les personnes qui s’inscrivent dans le cadre des engagements pris par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune.
Intervenant, à Mila, lors du 2ème séminaire nationale sur «les géo-risques en Algérie», a révélé que l’Etat a consacré pour la prise en charge des effets des séismes, des inondations et des incendies de forêts entre 2004 et 2021 se chiffre à 35 milliards DA par an. Cela s’inscrit, a-t-il dit, dans le cadre de la stratégie de gestion des risques majeurs visant à en réduire les dégâts et assurer la prise en charge et reposant sur la prévention, la protection et l’intervention efficace par l’amélioration des performances de leur gestion.
Rabah M.