La fiscalité pétrolière s’élève à 1.300 milliard de dinars

Chiffre avancé par la directrice générale des impôts

La fiscalité pétrolière en hausse de 38%, au cours du premier trimestre 2023, par rapport aux trois premiers mois de 2022, a fait savoir, avant-hier, la directrice générale des impôts, Amal Abdellatif, selon l’information relayée par le journal en ligne «Echoroukonline», repris par d’autres médias locaux. Selon, Mme Abdelatif, la valeur de la fiscalité pétrolière pour cette période était estimée à «1.300 milliard de dinars», alors que «celle de la fiscalité ordinaire s’est élevée à 791 milliards de dinars, enregistrant une hausse de 21%, par rapport à la même période en 2022». La hausse de la fiscalité pétrolière annonce une augmentation «significative «des revenus du pays d’ici la fin de l’année».

La hausse des recettes de l’Etat permettrait, en effet, de financer davantage l’économie nationale et à couvrir les déficits budgétaires et publics. L’année 2023, sera, par ailleurs, celle du changement de régime budgétaire et l’amélioration de la gestion des finances publiques. Un arsenal juridique et réglementaire est mis en place pour accompagner cette transformation, à l’échelle nationale. Ce changement concernerait, également, les administrations fiscales en vue de renforcer le recouvrement des impôts et d’augmenter les recettes de la fiscalité ordinaires qui devraient permettre la couverture des dépenses de fonctionnement. La réforme du secteur financier vise à mettre en place de nouvelles règles de gestion des dépenses de l’Etat. C’est ce qu’a indiqué, hier, lors de son passage sur les ondes de la Radio algérienne, Chaîne III, Ladraa Ilhem, directrice de la modernisation des systèmes budgétaires à la direction générale du budget au ministère des Finances.
«C’est cette année, 2023, que la réforme du secteur des finances est mise en œuvre et visant l’instauration de nouvelles règles pour une bonne gouvernance des finances publiques», a-t-elle indiqué, précisant que «ladite réforme, introduite par la loi organique 18-15 a introduit des innovations majeures et conformes aux pratiques internationales».
Pour rappel, le texte de la loi monétaire et bancaire et celui sur les règles de comptabilité publique et la gestion financière ont été adoptés, la semaine dernière, à l’unanimité par les membres du Conseil de la Nation.
La loi sur les règles de comptabilité publique et la gestion financière visent à améliorer «le contrôle des dépenses publiques, la transparence dans l’octroi des opérations publiques et la responsabilité des agents impliqués dans la mise en œuvre de ce vaste régime de réforme des finances publiques», selon le communiqué du ministère de tutelle.

Parmi les objectifs de réformes de ce secteur, celui de «l’instauration de nouvelles règles pour la bonne gouvernance des finances publiques», a souligné Mme Ladraa, revenant à l’occasion, que l’importance de la budgétisation par programme.

«Ce dernier est un ensemble de crédits concourant à la réalisation d’une mission spécifique relevant d’un ministère ou d’une institution publique et définie autour d’un ensemble cohérent d’objectifs précis et en associant des indicateurs de performances à chaque programme», a-t-elle expliqué.

Samira Tk