Une Coupe d’Algérie en otage ?

Football

,Dans une interview accordée en janvier 2006 à un journal national, l’ancien sélectionneur national Mahieddine Khalef disait du football national : «Il faut donner un peu plus d’importance aux compétences algériennes en essayant de ne plus les rejeter ou les marginaliser. Je profite de l’occasion pour vous confirmer que l’Algérie possède les compétences nécessaires».

«On n’a pas besoin des Hayatou, Hidalgo ou Fournet-Fayard pour sauver notre football». Il avait cette vision extraordinaire. Avait-il compris que ce football, une fois entre les mains de ceux qui n’ont rien à voir, tomberait en désuétude ?

Un sujet à la croisée
des chemins
Ce qui se passe est un fait qui se trouve à la croisée des chemins, hésitant à abandonner la partie ou à accepter de jouer les prolongations dans l’espoir de gagner ce match qui n’arrive pas à faire retrouver la confiance à ses millions de supporters.

Deux présidents boycottent
la demi-finale
La JS Saoura et le NC Magra menaceraient de boycotter la demi-finale de la Coupe d’Algérie de football. La raison ? L’instance de la discipline décide de délocaliser respectivement à Miloud Hadefi (Oran) et à Hamlaoui (Constantine). Cette décision fait réagir les deux concernés. Zarouati, le président de la JSS, lors de sa conférence de presse, évoque les possibles causes de cette localisation. «Il s’agirait d’une histoire de deux barreaudages installés autour du stade, du 20-Août-1955 de Béchar. Ces réserves, dira-t-il, ont été immédiatement levées et confirmées par lettre à la ligue». Mais cela n’a, semble-t-il, pas suffit. L’autre fait concerne le stade des Frères- Bouchlig de Magra qui aurait été lui aussi frappé par l’interdiction de recevoir, sauf que le président Azzedine Bennacer du Magra s’est élevé contre cette décision et s’interroge «pourquoi délocaliser le match à Constantine ? Pourquoi personne ne nous a consultés ? On a commencé les travaux au stade de Magra afin de lever toutes les réserves pour pouvoir utiliser la VAR. Et si le match est délocalisé, alors, on va le boycotter».

«Respectez les textes»
Dans ses déclarations aux médias algériens, Zerouati affirme que «le règlement est net, clair et précis. Respectez les textes. Le premier tiré au tirage au sort a le droit le plus absolu de jouer dans son stade…
En étant les premiers tirés lors du tirage au sort, la JSS et le NCM ont l’avantage de recevoir dans leurs stades». Face aux médias, il accuse «le Secrétaire général de la Fédération algérienne de football, Mounir D’bichi, de comploter contre son club», et interpelle les hautes autorités du pays d’intervenir pour donner gain de cause à la JS Saoura.

Que fera la FAF ?
La FAF a pris cette décision pour pouvoir utiliser la VAR lors des deux matches du carré d’as de la Dame Coupe.
Il y a environ deux semaines, la Fédération algérienne de football a confirmé lors de sa réunion mensuelle statutaire du mardi 9 mai que le système de la VAR sera utilisé lors des matches des demi-finales de la Coupe d’Algérie seniors Mobilis de l’édition 2023.
Elle précise par ailleurs que ces rencontres se dérouleront dans des stades répondant aux conditions et critères exigés pour la mise en place de ce dispositi. Le tirage au sort des demi-finales de la Coupe d’Algérie de football 2023 effectué lundi soir sur le plateau de l’émission «Saâ Riadha» a donné lieu à deux affiches : JS Saoura – ASO Chlef et NC Magra – CR Belouizdad.

Un dossier qui risque de faire mal
Il apparaît nécessaire de rappeler que le Bureau fédéral de la FAF avait en fait, selon les avis des techniciens, procéder à un amendement d’un article du règlement de la Coupe d’Algérie, adopté par ce même BF en début de saison, mais sans respecter la procédure réglementaire.
Or, un acte ne peut être modifié ou abrogé qu’en suivant une procédure identique. Donc il resterait à la FAF de se référer à son BF, avant de la respecter. Une affaire à suivre…

Ce que disait Khalef…
Mahiddine Khalef n’a-t-il pas estimé pour sa part que «pour aller de l’avant, il faut penser algérien et oublier cette idée d’aller tout chercher en Europe. Qu’on le veuille ou pas, on a de bons joueurs, de bons entraîneurs et les moyens financiers existent.
Il faut tout simplement se donner à fond et se consacrer davantage pour propulser de nouveau notre football qui fût à un moment donné, le meilleur en Afrique et pourrait même rivaliser avec les ténors mondiaux».
Hichem