L’USMA pour un premier pas demain…

Finale aller de la coupe de la Confédération

,Demain, face aux Tanzaniens des Young Africans au stade Benjamin Mkapa de Dar Es-Salaam, un premier pas sera fait dans cette finale de la Coupe de la Confédération. La rencontre préalablement fixée à 14h a finalement été décalée à 20h à Dar Essalem. Les Usmistes seront face à un adversaire redoutable qui aura l’avantage du terrain et l’appui du public.

La Tanzanie ne se stresse pas. L’USMA n’a plus le temps de réfléchir, elle sait ce qu’il lui reste à faire pour sauver sa marque, puisqu’elle est, dès demain dimanche, exposée à son public, à ses fans, bien entendu aux Africains et… aux médias. Les médias tanzaniens estiment que lors de cette rencontre, l’entraîneur pourra compter sur son attaquant congolais Fiston Mayele, un vrai renard de surface mal utilisé en République démocratique du Congo (RDC). «J’ai découvert beaucoup de potentiel en lui mais mal exploité par son club. Avec mon staff, on a travaillé particulièrement avec lui pour exploiter son talent», a-t-il déclaré. En deux saisons disputées sous les couleurs de Yanga, Fiston Mayele a atteint la barre de 50 buts.
«On peut parfois moins bien jouer et gagner». L’entraîneur de l’USM Alger, Abdelhak Benchikha est là pour tirer le meilleur de chacun de ses joueurs, pour son équipe et afin d’obtenir le meilleur résultat possible. Il y a un mot qui résume cela : s’adapter. Il faut s’adapter aux spécificités, aux joueurs, etc. Il n’y a pas qu’une seule façon de gagner, on peut parfois moins bien jouer et gagner. On peut aussi parfois y mettre la manière sans résultat. Dans un monde parfait, «je préfère avoir les deux en même temps, mais ce n’est pas toujours le cas», s’est-il exprimé jeudi sur la finale de la Coupe de la Confédération africaine de football, prévue dimanche face aux Tanzaniens : «Quand vous atteignez la finale, il n’y a pas de place à la chance. Nous sommes prêts à relever le défi dans l’objectif de s’adjuger le trophée. Chaque joueur aura son mot à dire, j’ai besoin de tous mes éléments pour ces deux matches». Il en est convaincu, que rien ne sera laissé au hasard.

L’USMA a les capacités de tenir et marquer
La promesse est le discours de tout entraîneur dans de pareils duels. Promesse de tout faire pour rentrer avec une victoire qui la mettra à l’abri lors du match retour, la promesse fait partie des mêmes discours qui résonnent, il y a celles qui aboutissent et qui s’expriment sur le terrain, il y a d’autres qui ne se réalisent pas. L’USMA a les capacités pour faire sortir ces fans dans la rue, fêter la première tranche.

«Mes joueurs m’ont promis…»
L’USMA a dans ses jambes, une expérience qui lui permettra de décrocher l’avant dernier badge de la Coupe aux deux grandes oreilles. Benchikha serait sûr de lui en tenant un langage qui l’engage en l’occurrence : «J’ai promis à mes joueurs d’atteindre la finale, et m’ont promis quant à eux de remporter le trophée ?!» avant d’avouer ce qui l’anime «je ne vous cache pas, je sens une certaine pression, mais je fais tout pour ne pas le faire sentir à mes joueurs. C’est à moi de galvaniser mes éléments», a-t-il ajouté.

Garder les pieds sur terre
Des entraîneurs du calibre de Benchikha savent et le disent ouvertement sans ambages «quand ça se passe bien, ou même très bien, on apprend beaucoup de choses sur le terrain ou en management» mais là reconnaissent d’autres «c’était une autre période. Il n’y avait pas les mêmes mentalités. Je suis convaincu qu’on ne peut plus faire ce que l’on faisait il y a quinze ou vingt ans en termes de management, à tous les niveaux. Il faut évoluer aussi». Des déclarations qui n’engagent que la performance, et cette performance ne devra faire défaut pour X raison sur le terrain tanzanien. Garder les pieds sur terre ne peut être que la promesse que tous spécialistes aiment bien dire et redire à la veille des grandes rencontres.

Il sait ce que les autres savent aussi….
Ce qui ne signifie pas qu’il n’y a pas une base commune mais ça a changé. Le management a pris une part de plus en plus prépondérante dans la gestion. Appelé à se prononcer sur son adversaire en finale, Benchikha a estimé qu’il détenait des informations sur le champion de la Tanzanie en titre. Tout comme l’adversaire d’ailleurs «en analysant cette équipe, j’ai tiré plusieurs enseignements», ce qui n’est pas faux aussi pour les Tanzaniens des Young Africans.

La vérité du terrain seule….
L’entraîneur des Usmistes raisonnera par la suite en disant avec plus de diplomatie «nous nous connaissons bien, mais il reste la vérité du terrain. La finale se joue en deux manches, nous devons rester concentrés sur le match retour peu importe le résultat de la première manche. Ce sera un honneur pour moi si j’arrive à offrir ce titre à mon pays», a-t-il dit. Demain, tard dans la nuit, l’USMA atterrira avec la première tranche de victoire en attendant la seconde à Alger en présence de son public.
H. Hichem