Des interrogations autour de la Maatec
En situation ‘’illégale’’ depuis six ans
? N’ayant plus le droit de renouveler son agrément et d’exercer pleinement ses missions d’assurances des personnels appartenant au ministère de l’Education et de la Culture, et ce depuis la date du 16 mai 2017, suite à une décision prise par la Commission de supervision des Assurances et parue en date du 17 juin 2017, la Mutuelle Assurance Algérienne des Travailleurs de l’Education et de la Culture (Maatec) est, depuis, entraînée dans une situation irrégulière mettant en otage des milliers d’assurés. Abordant cette situation de suspens, et dans une lettre écrite portant la référence N° 2834 et datant du 5 décembre 2022, la ministre des Relations avec le Parlement, Basma Azouar, avait soulevé cette question devant le Parlement et devant l’ex-ministre des Finances, Brahim Djamel Kessali, notamment sur la situation et le destin de la Maatec, sur la situation des milliers d’assurés et sur le remboursement de nombreux assurés ayant perdus ou endommagé leurs véhicules à travers des accidents routiers, tel est le cas dans la wilaya de Mila et bien d’autres.
En réponse à cette question sur la situation de la Maatec, l’ex-ministre des Finances, Brahim Djamel Kessali, et dans une lettre de correspondance datant du 10 janvier 2023, portant sa signature, destinée au vice-président de l’Assemblée populaire nationale (APN), en l’occurrence Ahmed Rabhi, dont La Nouvelle République détient une copie, avait défendu et expliqué les raisons du non-renouvellement de l’agrément au profit de la Maatec. Dans sa lettre de réponse, l’ex-ministre des Finances, avait indiqué «qu’en raison de plusieurs anomalies et manquements enregistrés dans la gestion de la Mutuelle Assurance Algérienne des Travailleurs de l’Education et de la Culture, il était, alors, impossible pour nos services en 2017 de renouveler son agrément», avait répondu Brahim Djamel Kessali.
En revanche, et dans le souci d’éviter la pénalisation des milliers d’assurés inscrits à la Maatec, l’ex-ministre des Finances avait assuré la prise en charge de ces assurés par un autre gestionnaire à titre provisoire, choisi et installé par la Commission de supervision des Assurances, dont l’objectif était de relancer les activités de la Maatec, «cependant, la Maatec a violé la loi et a poursuivit ses activités sans recourir au renouvellement de son agrément, allant jusqu’à même interdire l’accès dans ses bureau au nouveau gestionnaire», a mentionné l’ex-ministre des Finances à travers sa lettre de réponse. Brahim Djamel Kessali avait également souligné que ses services avaient interpellé, à travers une correspondance, respectivement les ministères de l’Education, de la Culture, du Commerce et de l’Enseignement supérieur, sur la situation illégale de la Maatec, puisque les assurés relèvent de ces ministères, «Même le ministère de la Justice a été destinataire d’une correspondance du ministère des Finances, l’interpellant sur l’inscription d’une affaire judiciaire contre la Maatec par le tribunal de Sidi M’Hamed, dont les aboutissements sont toujours attendus», avait indiqué l’ex-ministre des Finances en réponse à la lettre de la ministre des Relations avec le Parlement.
S. Abi