Une station d’épuration et des problèmes à la pelle !
Tiaret
Réalisée avec une enveloppe financière de 2,5 milliards de dinars par la firme étrangère (LINDE – Allemagne), le projet lancé le 24 janvier 2004, suite au choix du terrain sur la route de Bouchekif, entre l’aéroport Boussouf et le chef-lieu de la wilaya Tiaret, est l’un des projets phare pour le traitement des eaux usées de trois daïra pour l’irrigation de milliers d’hectares et produire l’oignon et la pomme de terre, vu sa position stratégique. Pour une production de trois millions de m3 d’eaux usées, destinés aux parcelles agricoles par an, mais, en vain, après deux décennies l’infrastructure roule sur le rythme de la tortue et assure un fonctionnement de huit à dix sur les vingt quatre heure. Avec un réseau des eaux usées, long de plus de 2.000 km , la station n’arrive pas à traiter le volume collecte, suite à l’arrêt de la station de combinaison et autres pannes. Lors de la visite de Meur, le wali Ali Bouguerra, on a constaté des défaillances au sein de cette infrastructure, à l’image du fonctionnement, l’odeur et autres anomalies. Selon le chargé du dossier, pour mettre de l’ordre, l’achat des équipements et la maintenance atteint les 100 milliards de centimes. Une station implantée sur l’un des axes importants, dans un passé, suite à une panne en 2014, les services concernés n’ont pas trouvé mieux de louer une station mobile en euro. Lors de notre reportage sur le fonctionnement, à leur arrivée à la station d’épuration (collecteur principal), les eaux usées sont tout d’abord débarrassées des différents déchets, et des matières lourdes et, enfin, des substances légères comme les huiles, l’essence et diverses graisses. Une importante quantité récupérée d’objets et autres. La seconde étape nous a conduit au bassin du passage des eaux contenant une multitude de bactéries qui forment des boues se nourrissant des pollutions et nettoyant ainsi les eaux. Une fois que le contenu en impuretés est décomposé, il sera dirigé vers un autre bassin où il décante. L’eau surnageant se clarifie petit à petit et, lorsqu’elle est totalement épurée, peut être rejetée dans l’oued sur une distance de 9 km vers le barrage de Dahmouni. Pour Les boues qui se sont déposées au fond du bassin sont, quant à elles, pompées et traitées, dont l’objectif de les acheminer aux terres agricoles, mais aucune demande de la part des travailleurs des terres. «Où va cette eau», dira le wali, «il y a pas un produit qui élimine cette odeur», martèle-t-il. «Nous sommes tous responsables de la santé des citoyens».
Hamzaoui Benchohra