Conjuguer les efforts entre pays membres de l’instance anti-acridienne dans la région Ouest
Criquet pèlerin
Le criquet pèlerin est le ravageur migrateur le plus destructeur au monde. Chaque année, il fait des ravages dans plusieurs pays, notamment en Afrique et au Moyen-Orient.
La lutte contre ce dévastateur nécessite des efforts concertés et une coordination avec tous les pays sous l’égide de l’Autorité de lutte anti-acridienne dans la région Ouest qui concerne le Nord et l’Ouest de l’Afrique.
C’est ce qu’a affirmé le Secrétaire général du ministère de l’Agriculture et du Développement rural Hamid Bensaâd, et ce, en marge d’un workshop d’élaboration du cinquième plan de formation régional (2023-2027) organisé lundi passé à Oran.
Cette coordination, gérée par l’Autorité de lutte anti-acridienne, concerne, a-t-il précisé, la formation et l’échange d’informations pour aider les pays membres à trouver des cadres opérationnels afin de faire face à la multiplication de criquets, ou en cas de menace d’invasion acridienne.
Dans ce cadre, le Secrétaire général du ministère de l’Agriculture et du Développement rural a souligné que « le mouvement des criquets est actuellement normal et naturel, mais un suivi attentif est nécessaire afin de donner des prévisions réelles dans les mois prochains, d’autant plus que les criquets se déplacent, en début de la saison estivale, vers les zones dans l’extrême-Sud et les zones adjacentes du littoral où ils se reproduisent».
A savoir également que les criquets pèlerins peuvent parcourir près de 150 kilomètres par jour, former des essaims de 80 millions d’individus et dévorer une quantité de végétation équivalente à celle que des grandes villes consomment chaque jour.
S’agissant de la protection de l’agriculture dans le sud du pays, qui se développe ces dernières années, M. Bensaâd a précisé que «tous les moyens nécessaires ont été mobilisés pour que l’Institut national de la protection des végétaux affilié au ministère puisse mener à bien sa principale mission de surveillance, de contrôle et de repérage dans les zones où les criquets peuvent apparaître».
De son coté, le secrétaire exécutif de l’instance de lutte acridienne dans la zone Ouest, Mohamed Lamine Hamouni, a signalé que ce workshop vise à former et encadrer un personnel capable de mener des opérations d’exploration et de suivi des techniques modernes utilisées dans la lutte acridienne et des changements climatiques, la gestion de bases de données et autres nouveautés opérant dans le domaine de lutte anti-acridienne.
Ainsi, cette rencontre, qui se poursuivra jusqu’à vendredi prochain, constitue une occasion pour les responsables des unités de lutte anti-acridienne dans les dix pays membres de l’autorité précitée pour débattre la situation acridienne et se concentrer sur le plan et les efforts devant être déployés par les pays de l’Afrique du Nord aux pays du Sahel dans le domaine de la lutte anti-acridienne, a ajouté M. Hamouni. L’atelier d’élaboration du cinquième plan de formation régionale est supervisé par l’Autorité de lutte anti-acridienne de la région de l’Ouest, en coopération avec le ministère de l’Agriculture et du Développement rural, en présence des responsables des unités de lutte anti-acridienne des dix pays membres et du responsable de la lutte anti-acridienne, des fléaux et maladies transfrontières des plantes à l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Manel Z.