Les victoires de la diplomatie algérienne se défilent et jubilent

Après la brillante place arrachée au Conseil de sécurité

Il y a quatre ans, l’Algérie était presque quasi-absente dans la géopolitique mondiale du fait de de son éclipse dans les plus grandes organisations internationales mais, depuis l’arrivée à la tête de l’État du nouveau président de la République, Abdelmadjid Tebboune, élu en décembre 2019, les choses ont carrément changé. Désormais, il s’agit de l’Algérie nouvelle qu’on avait promis notamment sur le plan diplomatique et des relations internationales.

Quelques heures seulement après l’annonce de son élection comme nouveau pays membre du Conseil de sécurité pour les deux années à venir, l’Algérie et par la voie de la Présidence de la République, a rendu un vibrant remerciement à l’ensemble des pays et parties amies de leurs confiances accordées à l’Algérie pour un monde meilleur, tout en se montrant digne de cette croyance que lui a été attribuée et capable d’endosser la grande responsabilité qui lui a été missionnée par les 184 votants.
Aujourd’hui, nous assistons à un retour lumineux, puissant et fulgurant de l’Algérie sur plusieurs fronts, sur la scène internationale et parmi les grands. Après son repositionnement en Afrique, son redéploiement dans le Monde musulman, son grand retour dans le Monde arabe, sa refonte dans la Méditerranée et sa refondation dans le Vieux continent, voilà que la diplomatie algérienne atteint le Conseil de sécurité des Nations unies, voire la plus importante, responsable et prestigieuse organisation mondiale. Une grande responsabilité mondiale à laquelle l’Algérie se prépare d’ores et déjà pour le mois de janvier 2024, date- butoir de son entrée officielle au Conseil de sécurité comme nouveau membre non-permanent pour une période de deux ans. Une nouvelle et grande responsabilité qui a été précédée par d’autres, notamment à la Ligue arabe, au niveau de l’Afrique, dans le Monde musulman et dans les pays non-alignés.
«L’élection en ce mardi 6 juin 2023 de l’Algérie comme membre non-permanent du Conseil de sécurité, est un succès diplomatique qui confirme le retour de l’Algérie nouvelle sur la scène internationale et traduit la considération et l’estime, dont bénéficie le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, de la part de la communauté internationale. En reconnaissance à son rôle pivot dans sa région et en reconnaissance pour sa contribution en faveur de la paix et de la sécurité internationales», a jubilé avant-hier la Présidence de la République après la victoire diplomatique de l’Algérie, à travers son élection avec 184 voix, membre non-permanent du Conseil de sécurité de l’ONU pour la période 2024-2025 aux cotés de la Sierra Lionne et la Corée du Sud. Une vitoire qui n’est pas venue par hasard mais, il s’agit d’un fruit d’un long travail, de grands efforts, d’interminables sacrifices, dont avait fait preuve la diplomatie algérienne et à leurs têtes de le chef de l’Etat. Une grande et large victoire de la diplomatie algérienne qui a été précédée par d’autres grandes réalisations. Que ce soit en Afrique, dans le monde arabe ou encore dans le monde musulman et encore plus dans la Méditerranée, l’Amérique Latine, l’Europe et bien au-delà de ses continents, Nations et frontières, on assiste aujourd’hui à un redéploiement magistral et imposant de l’Algérie dans le monde.

Le discours du Président Tebboune
à Adis Abéba, le point de départ
Le discours authentique prononcé par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, à Addis Abeba, devant les Chefs d’Etat des pays africains participants lors du Sommet de l’Union africaine (UA) tenue en février 2020, soit deux mois après son investiture à la tête de l’Etat, était le véritable coup de départ du grand retour de l’Algérie sur le Continent noir et dans le monde. Un discours messager de la naissance d’une nouvelle ère de la diplomatie algérienne et d’une nouvelle donne géostratégique et géopolitique, celle du repositionnement de l’Algérie sur la scène régionale, continentale et mondiale. D’une victoire à une autre, la diplomatie algérienne et après une grande réorganisation interne bâtie d’une une nouvelle génération de diplomates intelligents, bien formés dans la géopolitique mondiale, dans les relations internationales et soigneusement confectionnés pour défendre et avec force les intérêts de leur pays cher, l’Algérie, a su comment se repositionner dans le l’échiquier mondial. Depuis le discours du chef d’Etat prononcé en février 2020, la diplomatie algérienne, dirigée par l’ex-ministre des Affaires étrangères Boukadoum entre avril 2019 à juillet 2021, puis par le chevronné ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, entre juillet 2021 jusqu’en mars 2023, avant de revoir une nouvelle fois et après 24 ans d’absence, le retour et la réapparition du vieux routier de la diplomatie algérienne, en l’occurrence, Ahmed Attaf, un homme à caractère fort et très imposant dans la politique étrangère, comme nouveau ministre des Affaires étrangères, a su comment s’imposer. Elle a retrouvé sa place dans le monde. Dans le Bassin méditerranéen, Grand Maghreb, Sahel, Afrique, Vieux continent, Monde arabe et musulman et Proche-Orient, toutes ces zones géostratégiques ont fait l’objet d’une nouvelle reconquête de la diplomatie algérienne. L’Algérie est aujourd’hui un pays très respectueux dans le monde, comme ce fut le cas à l’époque de l’âge d’or de la diplomatie algérienne. Un pays médiateur par excellence, notamment dans le traitement des crises internationales, comme c’est le cas de la crise opposant l’Ethiopie, le Soudan et l’Egypte autour de l’exploitation du Grand Nil. Aussi, la diplomatie algérienne joue un rôle important dans les crises politiques, économiques, financières, sanitaires et encore plus dans les conflits armés, notamment en Libye, Yémen, Ukraine, Mali, Niger, Mozambique et Tunisie, où elle a arrivée même à créer un équilibre géopolitique.

L’Algérie, la grande défenseuse
de l’Afrique

Dans la guerre géopolitique et géostratégique à laquelle traverse, assiste et agite aujourd’hui le monde, l’Algérie, pays stabilisateur par excellence, est devenue une destination «clé» pour de nombreuses Nations. Elle est déjà convoitée et sollicitée par de nombreux pays et organisations internationales pour de nouvelles orientations, définitions, visions, développements, consolidations et rapprochements des relations politiques, économiques, commerciales et surtout stratégiques. Ce nouvel élan diplomatique et géopolitique de l’Algérie a été marquant, lumineux et imposant. En Afrique, et grâce aux orientations du chef de l’Etat exécutés laborieusement par les diplomates algériens, voire les soldats diplomates, a crée la naissance d’une nouvelle donne et d’un grand changement géopolitique et géostratégique, celui du retour et du repositionnement de l’Algérie dans le continent noir.
Elaborant une stratégie commune pour l’Afrique via l’Union africaine, une politique de défense des droits des pays africains dans le monde, une stratégie
économique très prometteuse à travers la réalisation de grands projets, notamment la Route Transsaharienne ou encore la zone de libre-échange et encore plus le grand puits de gaz Nigeria-Niger-Algérie vers l’Europe, l’Algérie et à travers sa diplomatie économique a réalisé de grands pas dans sa grande marche africaine. Depuis, de nombreux pays africains, tels que le Mozambique, Zambie, Mali, Niger ou encore l’Ouganda, Tchad, Mauritanie, Ethiopie, Somalie, Nigeria, Libye, Tunisie, Côte d’Ivoire, et plus encore le Sénégal, Burkina Faso, se sont lancés vers l’Algérie pour forger les relations bilatérales et pour solutionner de grands soucis, soit politique, économique, sanitaire, financier, militaire, sécuritaire, ethnique et même géopolitique. La diplomatie algérienne est appelée à faire preuve de sa solidité à trouver des solutions aux maux que souffrent l’Afrique, une grande responsabilité et une implication à la hauteur de la grandeur algérienne.

Algérie, une politique silencieuse
et une négociation souterraine
En janvier 2020, l’Algérie s’est engagée dans la crise libyenne pour trouver une issue politique, loin des armes, au conflit opposant les deux parties, d’un côté le général Khalifa Haftar, chef suprême de ce qu’on appelle l’Armée nationale libyenne (ANL), et son rival de Tripoli, le Président légitime du Parlement libyen, Aguila Salah, à travers sa grande expérience diplomatique, sa maîtrise dans les négociations, et sa contribution cruciale dans la résolution dudit conflit. L’engagement de l’Algérie pour protéger la Libye d’un sale bourbier avait permis, surtout, de rebondir haut et fort la crise libyenne sur la scène internationale, après un laisser-aller de la communauté internationale de plusieurs années.
Forte de son passé très honorable dans la médiation dans les conflits armés et de sa diplomatie aguerrie dans le traitement des tensions et guerres, en plus d’être une force majeure sur le plan régional avec une armée qui ne cesse de glaner de l’expérience et de puissance, l’Algérie est désormais un pays important dans la médiation internationale. Ce fut le cas des conflits du Yémen, de l’Ukraine et de l’Ethiopie, où la diplomatie algérienne est en train de jouer le rôle de médiateur souterrain.
L’Algérie, ce pays médiateur qui sait apporter et ajuster de l’équilibre dans ses relations avec le monde entier, fait déjà l’objet d’une grande admiration dans le monde, d’ailleurs, les propos livrés en janvier 2020 par l’ambassadeur de l’Union européenne (UE) en Algérie, John O’Rourke, sont une preuve à l’appui. Ce jour-là, l’ambassadeur de l’UE avait déclaré sa grande admiration du rôle qu’est en train de jouer la diplomatie algérienne notamment, dans le dossier libyen où l’habilité et la détermination de la diplomatie algérienne pour mettre fin à la guerre en Libye ont été fortement appréciées. Et c’est cette admiration et cette grande capacité que la Mauritanie et le Sénégal, deux pays importants pour l’Algérie, avaient dépêché en 2020 leur ministre des Affaires étrangères pour s’ouvrir à l’Algérie, dans l’espoir de trouver ce qu’ils n’ont pas trouvé chez le Maroc. Aujourd’hui, l’Algérie est devenue un pays clé pour de nombreuses Nations en quête d’une nouvelle approche géostratégique pour défendre leurs intérêts.
Sofiane Abi