Plus moderne et plus efficace, la Douane algérienne se renforce

Son projet de loi finalisé et bientôt soumis au Gouvernement

La réforme du secteur financier en Algérie s’accélère et s’adapte à la dynamique économique, commerciale et financière régionale et internationale. L’objectif de cette réforme est d’améliorer l’efficacité et l’efficience financière et fiscale, moderniser le secteur financier particulièrement dans la fiscalité et les douanes, en vue de renforcer la compétitivité nationale.

Dans une déclaration en marge de sa visite d’inspection au siège de la Direction générale des Douanes (DGD), avant-hier, à Alger, le ministre des Finances, Laaziz Faid, a annoncé, la finalisation de l’élaboration du nouveau projet de loi sur les douanes qui vise à «renforcer la lutte contre toutes formes de crimes et de fléaux économiques, dont la contrebande et, notamment, la surfacturation.
Le ministre a appelé les cadres de la Direction des Douanes à se conformer et à mettre en œuvre les standards et normes internationaux «cités dans les accords signés par le pays», soulignant l’importance de «la révision de la loi sur les douanes qui visait à s’adapter aux dispositions de la nouvelle loi sur les investissements, avec l’introduction du volet de la numérisation, et ce, dans le cadre de la modernisation de cette administration qui connaît de nombreuses réformes dont le plan stratégique 2022-2024 et le nouveau système de données qui sera lancé bientôt». Ledit nouveau texte de loi en cours d’examen au niveau du ministère des Finances, sera soumis prochainement au Gouvernement, puis en Conseil des ministres, avant d’être présenté aux deux chambres du Parlement.
Le ministre a évoqué brièvement les grandes lignes de cette nouvelle loi, lors de cette visite, réaffirmant, à cette issue, le rôle essentiel de la DGD dans «la protection de l’économie nationale et la lutte contre les infractions de change, la surfacturation et toutes les activités illicites liées au commerce international». Le ministère vise, à travers cette nouvelle loi, l’accélération de «la numérisation des services douaniers pour la modernisation des finances publiques en général, et la facilitation des échanges commerciaux, en particulier», a-t-il indiqué, expliquant, que «le nouveau système d’information vise, essentiellement, à consacrer une administration douanière efficace et digitalisée, à même de mieux répondre aux attentes des opérateurs économiques».
Pour atteindre ces objectifs, le premier responsable du secteur a mis l’accent sur «les valeurs fondamentales d’intégrité, d’engagement et de performance que chaque agent doit observer», insistant sur «la responsabilisation de tous». La lutte contre les infractions financières exige, selon lui, le respect «des valeurs éthiques fortes, dans le but de renforcer la moralité des pratiques au sein de ce secteur essentiel pour l’économie nationale». En plus de se conformer aux règles et aux lois régissant cette activité, M. Faid a insisté sur l’importance de la vigilance et du contrôle pour lutter contre la fraude et la contrebande et de renforcement des mécanismes d’alerte et de détection de ces fléaux. «En identifiant et en traitant rapidement les cas de fraude, il sera possible d’assurer un environnement commercial assaini», a-t-il estimé.

La valeur des recouvrements douaniers estimée
à 1.100 milliards DA
Le ministre a, également, évoqué la nécessité de former les agents douaniers afin de s’adapter à l’évolution du secteur et des marchés financiers au niveau régional et international. L’objectif est de gagner en expérience à chaque démarche et réforme effectuée. Au terme de sa visite, il a réitéré son engagement à accélérer la modernisation du secteur douanier, en pleine transformation. Cette dernière permettra d’améliorer le recouvrement fiscal et de faciliter la circulation de marchandise, et de renforcer le contrôle et la lutte contre les fléaux financiers au niveau des frontières. Intervenant dans cette optique, le Directeur général des Douanes, Noureddine Khaldi a fait état de «1.100 milliards de DA de valeur de recouvrements douaniers en 2022, représentant le montant global des droits et taxes des douanes recouvrés».
Samira Takharboucht