Les Pharaons étaient tout simplement meilleurs
Ligue des champions africaine : WAC 1 – Al Ahly 1
Le Wydad Casablanca a fait sortir un 4-2 -3-1 ce dimanche 11 juin, de sa manche pour piéger les Pharaons, les déjouer et occuper l’ensemble des compartiments du carré vert.La rencontre n’était pas seulement une histoire de jambes mais aussi de mains. L’arbitre n’est plus le juge de la rencontre puisque lui-même pris au piège. C’était une histoire aussi de revanche, puisque détrônés la saison dernière par leurs adversaires du soir, les Égyptiens repartent avec le trophée après avoir réussi à laver l’affront.
Enfin le troisième titre
Ils sont champions, un titre acquis sur la pelouse du stade Mohammed V en finale retour (1-1) et ont soulevé la Coupe, à la faveur du score cumulé sur les deux rencontres (3-2). Il s’agit de leur 3e titre de champion d’Afrique en 4 ans ! Il faut le faire, «d’où vient toute cette énergie pour réussir un tel bilan», déclare un international espagnol.
Pour ce final retour, il n’y avait pas de round d’observation. Il y avait d’un côté une équipe poussée par des milliers de supporters venus en force pour éviter à la formation de couler, de se faire écraser par les Pharaons.Tout été prévu, préparé mais sur le terrain, Al Ahly ne s’est pas laissé «consulté» par les locaux, au contraire le traitement prévu, tellement visible, que les nerfs étaient à fleur de peau, et les accrochages se multipliaient mettant ainsi l’arbitre au centre d’un exercice pas facile à gérer.
L’agressivité était de la partie, mais après cette brève passe d’armes, chaque partie tentait de faire avancer ses échiquiers d’une manière souvent agressive, faisant ainsi perdre à la rencontre son étiquette. En pratique, ce n’était pas une franche réussite. Les deux milieux défensifs se sont retrouvés livrés à eux-mêmes face au gros pressing des locaux dans ce secteur. Et chaque fois que le bloc égyptien a tenté de se positionner plus haut, il n’y avait plus grand monde pour venir bloquer les contre-attaques adverses. Tant et si bien qu’avant même la fin d’un premier acte insipide sans le moindre tir cadré, le public s’est mis à chanter très fort faisant rappeler à leur équipe qu’ils sont là pour une partie sportive mais pas pour un jeu anti sportif. Un peu plus tard dans la foulée électrique, la réception d’un coup franc bien travaillé par Ounajem, l’arrière gauche Attiat-Allah se faufilait dans le dos de Maaloul et plaçait une tête imparable dans le coin d’El Shenawy (1-0, 27e). On joue la 41’.
Tout pour gâcher la partie
Estimant qu’il y avait une main sur le tir de Kahraba, l’Egyptien El Shahat récoltait en l’occurrence un carton jaune très orangé pour avoir pris à partie l’arbitre. Le scénario auquel les supporters habitués reprennent du service lors de cette brûlante rencontre et le WAC de rajouter de l’huile sur le feu ! Suite à une action purement imaginaire, mise en scène par le joueur Saifeddine Bouhra du WA Casablanca. Un confrère confirmera que ce jeune Saifeddine Bouhra (23 ans) s’écroulait sur la pelouse et se tordait ensuite de douleur pour avoir reçu… un coup imaginaire – il sera à juste titre sanctionné d’un carton jaune (45e+6). Ce qui avait le don de faire dégoupiller El Shahat qui frôlait le rouge dans la foulée».
L’égalisation qui offre le trophée aux Pharaons.
Au retour de la pause, le Wydad, virtuellement champion, se contentait de gérer son avance et contenait son adversaire. La stratégie n’était pas la bonne, pas du tout, et puis, tout au bout d’une souffrance bruyante et exaltée, l’égalisation du Ahly qui a fini par trouver la faille. Sur corner, Maaloul déposait le ballon sur la tête de Mohamed Abdelmonem pour une reprise au fond de la cage d’El Motie (1-1, 90e+2). Al Ahly remporte ainsi sa onzième Ligue des champions, augmentant encore son record, au grand dam de Sven Vandenbroeck, l’entraîneur du WAC. Champion l’an dernier, le Wydad ne fera pas de doublé.
H. Hichem